• AFP

    En Afghanistan, les secours au ralenti après les crues meurtrières

    Les secours tentent dimanche d'atteindre les villages du nord-est sinistré de l'Afghanistan, amenant parfois à dos d'âne de l'aide à des milliers de blessés et de sans-abris après des crues subites qui ont fait plus de 300 morts en un jour.Le gouvernement taliban assure que "21 vols" ont permis d'évacuer des blessés, de dépêcher des médecins et d'amener plus de "7.140 kg d'aide" dans la province de Baghlan, la plus durement touchée.Mais malgré la mobilisation générale et l'état d'urgence dans tout le nord-est du pays, inondations et géographie accidentée rendent les opérations très lentes.Mohammed Ali Aryanfar, de l'ONG turque HAK, raconte à l'AFP être parti samedi en fin de journée de Kaboul avec des cargaisons de vivres et de couvertures. "Mais avec les routes bloquées et les orages, rejoindre Pol-e Khomri a été dur", dit-il. Il aura fallu à son convoi toute une nuit pour parcourir un peu plus de 200 kilomètres.Et s'il lui reste encore théoriquement deux heures de route pour parvenir à Burka, celle-ci est pour le moment bloquée."aucun abri""Nos concitoyens ont besoin d'aide, on prie pour réussir à arriver jusqu'à eux", affirme-t-il. "Les maisons ont été détruites et les gens n'ont plus rien, ils n'ont aucun abri", insiste-t-il."Il a fallu utiliser toutes les alternatives possibles pour amener de la nourriture aux rescapés qui ont tout perdu", indique sur le réseau social X le Programme alimentaire mondial (PAM) avec un cliché d'ânes portant sur leurs dos des sacs de farine.A Cheikh Jalal, à plus de deux heures de route de Burka, l'un des secteurs les plus touchés par les crues subites, des journalistes de l'AFP ont vu des camions d'aide et des civils bloqués au milieu de routes défoncées et de ponts écroulés par la violence des flots.Ici et là, des véhicules militaires et des pelleteuses tentent de dégager des voies en repoussant d'épaisses couches de boue dans la zone où vivent, selon l'ONG Save the children, environ 600.000 personnes pour moitié des enfants.Vendredi, quand l'eau a soudainement submergé maisons et terres agricoles, au moins 315 personnes sont mortes et 1.600 autres ont été blessées, selon le ministère des réfugiés.Le PAM avait annoncé un bilan similaire dès samedi à l'AFP.Plus de 2.600 maisons ont été endommagées ou détruites et 1.000 têtes de bétail emportées, ajoute le ministère des réfugiés, dans le pays, l'un des plus pauvres au monde, où 80% des plus de 40 millions d'habitants vivent de l'agriculture. Samedi le rapporteur spécial de l'ONU pour les droits humains en Afghanistan, Richard Bennett, a estimé sur X que ces inondations "était un signe clair de la vulnérabilité de l'Afghanistan face à la crise climatique".Depuis le début de l'année, affirme Save the children, "près de 13.000 Afghans ont été touchés par des catastrophes nées d'événements climatiques extrêmes" dans le pays, l'un des plus vulnérables au changement climatique mais aussi l'un des moins préparés à faire face à ses conséquences.Alors que des millions d'Afghans ne survivent que grâce à l'aide humanitaire, la question de la reconstruction est particulièrement sensible dans le pays: plus de six mois après des séismes qui ont ravagé l'Ouest, des milliers de familles attendent toujours de nouvelles maisons, écoles et infrastructures.abh-sw/sbh/clc

  • RFI

    RDC: le cardinal Fridolin Ambongo soutenu par son Eglise et par l’Afrique

    L’archevêque de Kinshasa est visé par une enquête judiciaire en République démocratique du Congo (RDC) pour des « propos séditieux ». L’agence catholique Fides a démenti, il y a trois semaines, que le cardinal ait accusé Kinshasa de soutenir les rebelles Hutus rwandais (FDLR). Mais le procureur général a quand même décidé, fin avril, d’ordonner l’enquête à son encontre. L’archevêque a reçu, ce week-end l’appui de son Église. Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal MulegwaÀ l’archidiocèse de

  • BFMTV

    Gérard Larcher accuse Emmanuel Macron de "déni de réalité" et évoque une motion de censure

    Le président du Sénat, visiblement extrêmement remonté contre la politique menée actuellement, estime que le gouvernement actuel pourrait subit une censure suivie d'une dissolution.