À Annecy, Macron a rencontré tous les « héros » de l’attaque au couteau

FRANCE - Lors de sa venue à Annecy ce vendredi 9 juin après l’attaque au couteau qui a fait six blessés dont quatre enfants, Emmanuel Macron a tenu à saluer toutes celles et ceux qui sont immédiatement intervenus pendant ou après l’attaque de ce réfugié syrien de 32 ans. Les forces de l’ordre, les soignants mais aussi de simples civils comme Henri ou les agents municipaux qui se sont interposés face à l’assaillant ont donc été remerciés personnellement par le chef de l’État.

Après un passage au chevet des victimes de l’attaque survenue jeudi, le président de la République et sa femme ont commencé par saluer le travail des policiers, pompiers et soignants pour leur « intervention rapide » sur les lieux de l’attaque (moins de quatre minutes après le premier appel aux services de secours). « Le sens de ma présence aujourd’hui c’est d’apporter le soutien de la Nation tout entière. Mais c’est aussi de vous remercier. Vous avez été remarquables de professionnalisme et d’humanité. Toutes les familles nous l’ont dit », a-t-il ajouté visiblement très ému, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

« S’attaquer à des enfants est l’acte le plus barbare qui soit », a également déclaré Emmanuel Macron, après avoir fourni quelques détails sur leur état de santé, évoquant des nouvelles qui « sont positives ». « Tout ce qui m’a été dit va dans le bon sens », a ajouté le chef de l’État interrogé par un pompier.

Rencontre avec les « héros »

À la préfecture d’Annecy, où avait lieu cette rencontre, Emmanuel Macron a ensuite pu s’entretenir avec le fameux « héros au sac à dos ». Henri, ce Pèlerin « amoureux des cathédrales » qui s’était interposé jeudi avec son sac à dos quand l’homme s’attaquait aux enfants dans l’aire de jeu du parc. Henri avait ensuite poursuivi l’auteur de l’attaque avant qu’il ne soit interpellé par la police.

« On ne réfléchit pas sur le moment, c’est un peu instinctif », a confié Henri au président français. Par la suite, cet homme de 24 ans très croyant a demandé « un service » à Emmanuel Macron : assister à l’inauguration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. La réponse du chef de l’État a été sans appel : « J’y veillerai personnellement »

Mais si Henri s’est attiré la sympathie de nombreux Français pour son geste, de nombreuses autres personnes présentent dans le parc au moment de l’attaque ont fait preuve de courage, comme ces deux agents municipaux ou un professeur de math exemplaire alors qu’il effectuait une sortie avec des élèves.

« Je suis très fier de vous. Très fier de ce qui a été fait par des compatriotes qui simplement étaient là. En faisant chacun et chacune votre devoir, vous avez fait beaucoup plus », a salué Emmanuel Macron en s’adressant aux différentes personnes invitées à cette cérémonie pour leur attitude durant l’attaque.

Plus largement, le président a aussi souligné « ce visage d’une France qui sauve, qui intervient, qui interpelle, qui soigne et accompagne ».

Derrière Henri, plusieurs autres « héros »

Dès jeudi, le maire d’Annecy avait lui aussi tenu à saluer le rôle de certains « héros », évoquant alors « le courage de deux agents municipaux qui travaillaient dans le parc » et « ont tenté d’arrêter l’assaillant au moment où il commettait ses crimes ».

« On était en train de vider des containers lorsqu’on a entendu des cris provenant du jardin d’enfants. Des gens appelaient à l’aide », témoignait d’ailleurs l’un des deux agents de voirie dans Le Dauphiné Libéré.

« On a vu le gars arriver vers nous. Il était habillé tout en noir, avec son foulard sur la tête. Avec mon collègue, on a pris ce qu’on avait sous la main : une pelle. Et on est allés à sa rencontre. Mon collègue a tenté de l’assommer ou de le désarmer avec la pelle, mais il était costaud et rapide. On voyait bien son couteau. Il a tenté de poignarder mon collègue, la lame est passée à quelques centimètres de son visage. On a dû reculer », raconte-t-il.

Mais ce ne sont pas les seuls à avoir agi avec bravoure. Eulalie, une lycéenne 17 ans rencontrée par l’AFP dans le parc, évoque pour sa part le rôle de son professeur de mathématiques « qui a été formidable parce qu’il a agi directement ».

« Il s’est interposé avec un autre monsieur qui tenait un sac », et selon elle, cela a distrait l’assaillant et potentiellement sauvé des enfants. De son côté sa première réaction a été « d’appeler samu, pompiers » : « On ne s’enfuit pas, on essaie d’être efficace, mon cerveau réagit comme ça, c’est propre à chacun ».

Une femme est également mentionnée sur les réseaux sociaux et dans la presse étrangère pour avoir tenté d’effrayer l’assaillant à l’aide de grands gestes alors que l’homme tentait de s’approcher d’une poussette. Mais comme le note 20 Minutes, l’identité de cette femme reste pour l’heure inconnue.

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