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À LFI, la procédure interne visant Taha Bouhafs désormais clôturée

(image d’illustration) Taha Bouhafs photographié en mai 2022
(image d’illustration) Taha Bouhafs photographié en mai 2022

ENQUÊTE INTERNE - La France insoumise a clôturé la procédure de sa cellule interne dédiée aux violences sexuelles et sexistes contre l’ancien journaliste Taha Bouhafs, contraint de renoncer à sa candidature aux législatives de 2022 face à des accusations de femmes, a appris l’AFP auprès du mouvement.

L’intéressé dit de son côté ne pas vouloir pour le moment réintégrer la France insoumise, ainsi qu’il le précise sur Twitter.

Après le retrait d’une première accusatrice dans la procédure devant le Comité de respect des principes (CRP) du mouvement, en février, la deuxième accusatrice a indiqué ne pas souhaiter porter plainte ni confronter Taha Bouhafs à ses accusations, a indiqué une source proche de la direction, confirmant une information de BFMTV.

« En vertu de nos règles internes et du respect d’une procédure normale, le CRP lève la mesure conservatoire et ne prend pas de nouvelles mesures », a précisé cette source.

« Taha Bouhafs (...) a toujours clamé son innocence  »

« Nous accueillons aujourd’hui cette décision que nous attendions depuis trop longtemps », ont réagi dans un communiqué les avocats de Taha Bouhafs, Me William Bourdon, Raphaël Kempf et Vincent Brengarth. « Nous rappelons que Taha Bouhafs qui a toujours clamé son innocence n’a fait l’objet d’aucune plainte, ni d’aucune poursuite judiciaire », écrivent les conseils. « Pourtant il a été exclu des législatives, de son mouvement politique et a fait l’objet d’une forme de bannissement social et professionnel à cause duquel il est au chômage depuis un an ».

Ils concluent : « Que toute cette histoire nous fasse réfléchir collectivement sur les dangers des justices parallèles ». L’affaire avait fait grand bruit en pleine campagne des législatives, posant la question du bienfondé pour les partis de se substituer à la justice.

La députée Clémentine Autain, parmi d’autres insoumis, avait défendu la nécessité de procédures internes permettant de mieux prendre en charge la parole des victimes potentielles, estimant que la justice était faillible en la matière.

Pour sa part, Taha Bouhafs avait dénoncé la procédure interne, indiquant qu’il n’avait jamais été confronté aux accusations et donc n’avait pu s’en défendre. Ses avocats ont indiqué qu’il « s’exprimera en temps voulu, si cela s’avère utile », après la décision de la CRP.

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