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À Metz, des élues « se lèvent et se cassent » après des propos sexistes lors du conseil municipal

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POLITIQUE - « Mme, Picard vous n’allez pas faire pipi dans votre culotte, là ? ». Cette sortie sexiste a été prononcée en plein conseil municipal de Metz par Khalifé Khalifé, premier adjoint au maire LR de la ville, François Grosdidier. Face à lui, des élues écologistes, outrées de sa conduite et de son refus de s’excuser, ont décidé de se « lever et se casser ».

Lors du conseil municipal du 29 septembre, Khalifé Khalifé remplaçait le maire de Metz, victime d’un AVC. Selon Lorraine Actu, la phrase en question a été adressée alors que les élus s’exprimaient sur le sixième point de l’ordre du jour, à savoir le « contrat de sécurité intégrée », prévoyant notamment l’augmentation des effectifs de police sur la circonscription de Metz.

« Mme Picard vous n’allez pas faire pipi dans votre culotte, là, devant tout le monde. Vous m’inquiétez, là ! », a soudain ironisé, goguenard, le premier adjoint qui dirigeait le conseil municipal. « Votre expression est tout à fait irrespectueuse », a rétorqué l’élue en question, Charlotte Picard. « Vous n’avez pas besoin de parler de mon corps et de mon urologie au sein du conseil municipal », a-t-elle ajouté.

« On se lève et on se casse »

Devant l’élue de l’opposition qui exige des excuses, le premier adjoint persiste et signe. « Vous m’excusez, mais elle tombait tellement bien », souligne-t-il. « Ah non, elle tombait tellement mal », répond Charlotte Picard. Face à cette impasse, une autre élue écolo prend la parole, Marina Verronneau.

« C’est infantilisant et c’est rabaissant, a-t-elle rappelé à l’adjoint. Et vous avez le culot de renchérir sur le fait que cette expression est tombée à point nommé ! Reconnaissez s’il vous plaît que vous avez fait une erreur. (...) Je suis choquée ! » La réponse de l’intéressé ne va pas apaiser la tension : « Écoutez, ça se soigne », rétorque-t-il.

Face à l’impasse, Marina Verronneau se tourne alors vers son groupe d’élus : « On se lève et on se casse, là ? ». « On se lève et on se casse, c’est inadmissible », conclut-elle en se levant. « C’est parfait, on finira plus tôt », répond l’adjoint au maire. Le conseil municipal s’est poursuivi ensuite, sans commentaire.

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