« On s'y attendait. » C'est avec une forme de fatalité que Violette Cordaro, présidente de l'association Nosig à Nantes, a découvert les tags peints sur le local, jeudi 18 mai, raconte France 3 Régions. « Stop aux folies LGBT », pouvait-on lire sur la porte du nouveau repaire de cette association, qui propose un accompagnement aux personnes homosexuelles, bisexuelles et transsexuelle. À la place du O de « Stop », une croix celtique, symbole arboré par de nombreux mouvements d'ultradroite actuels, avait été dessinée.

Le lendemain, un autre local associatif de la ville était dégradé, rapporte France Bleu : celui accueillant la Ligue des droits de l'homme, Amnesty International, Attac et Libre Pensée. Là aussi, les croix celtiques étaient bien reconnaissables. « Cet acte inqualifiable montre la vraie nature de l'extrême droite », ont dénoncé les quatre associations dans un communiqué commun, annonçant qu'elles allaient porter plainte.

« Des mouvements qui bafouent les libertés, l'égalité et la fraternité »

Ce type de dégradation n'est pas nouveau : sur la seule année 2022, l'ancien local nantais de Nosig avait déjà été tagué à cinq reprises. « Beaucoup de personnes de notre communauté ne se promènent plus seules le soir à Nantes », déplore Violette Cordaro sur France 3. Sur sa page Facebook, l'association de défense de la communauté LGBT dit reconnaître dans la croix celtique « la signature des mouvements qui bafouent les libertés, l'égalité et la fraternité, de [...] Lire la suite