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À Roland-Garros, Novak Djokovic écrit un message sur le Kosovo

À Roland-Garros, ce lundi 29 mai, le Serbe Novak Djokovic a inscrit,  en cyrillique, « Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence » sur l’objectif d’une caméra.
À Roland-Garros, ce lundi 29 mai, le Serbe Novak Djokovic a inscrit, en cyrillique, « Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence » sur l’objectif d’une caméra.

TENNIS - Une victoire signée par un geste politique. Après avoir gagné (6-3, 6-2, 7-6) le premier tour de Roland-Garros ce lundi 29 mai après-midi, le Serbe Novak Djokovic a inscrit, en cyrillique, « Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence » sur l’objectif d’une caméra. Ce texte n’a rien d’anodin et s’inscrit dans un contexte de regain de tensions depuis quelques jours à la frontière entre le Kosovo et la Serbie.

« En tant que fils d’un homme né au Kosovo, je sens une responsabilité additionnelle à donner mon soutien à notre peuple et à toute la Serbie », s’est justifié le numéro 3 mondial en conférence de presse, comme le relate franceinfo.

Depuis plusieurs jours, au Kosovo, des heurts opposent des manifestants serbes à la police et à des soldats de la force de l’Otan déployée dans le pays. De nombreux opposants serbes ne reconnaissent pas l’autorité de Pristina (Kosovo) et sont fidèles à Belgrade (Serbie). Une trentaine de soldats internationaux et une cinquantaine de Serbes ont été blessés dans ces incidents.

Contraire à la charte éthique du tournoi

Les tensions sont fréquentes dans le nord du Kosovo alors que quelque 120 000 Serbes vivent dans ce pays, proclamé indépendant depuis 2008, où son 1,8 million d’habitants est très majoritairement albanais. Le tennisman avait d’ailleurs partagé un message à connotation politique lors de la déclaration d’indépendance du Kosovo, parlant de ce moment comme « l’un des plus difficiles dans l’histoire » du pays, rappelle Le Parisien.

Pour ce geste, Novak Djokovic pourrait être sanctionné par Roland-Garros, car la charte éthique du tournoi interdit aux joueurs d’afficher publiquement un message politique. Ce texte prévoit ainsi que « tous les acteurs du tennis doivent considérer comme un devoir moral le refus de toute forme de violence et de tricherie », citant à « titre non exhaustif » les opinions religieuses ou politiques. « Je ne sais pas si je vais être sanctionné, mais je ne me retiendrai pas, je le referai », a répondu le Serbe en conférence de presse.

La directrice de Grand chelem parisien Amélie Mauresmo a expliqué lundi soir dans l’émission Coté court de France Télévisions sur Twitch attendre « de voir ne serait-ce qu’une traduction exacte, car on a plusieurs versions qui nous remontent. On va voir, et lui parler pour savoir ce qu’il a vraiment voulu dire. Pas de précipitation. On va poser les choses. »

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