500.000 manifestants dans les rues de Varsovie contre le gouvernement

Une foule énorme a défilé ce dimanche dans les rues de Varsovie à l'appel de l'opposition, à quelques mois des législatives d'automne.

Les mécontents dénonçaient un pouvoir autoritaire, la vie chère, "l'escroquerie et le mensonge", appelant à plus de démocratie, des élections libres et à l’UE.

Venus de toute la Pologne, les manifestants ont répondu à l'appel de Donald Tusk, le chef du principal parti d'opposition centriste, ancien Premier ministre et ancien chef du Conseil européen.

"Les Polonais ne se sont pas laissés abattre, ne se sont pas laissés intimider, ne se sont pas laissés décourager, a lancé Donald Tusk, président de la Plate-forme civique, avec l'ancien président Lech Walesa à ses côtés. La Pologne est dans nos cœurs et c'est pourquoi nous avons survécu à ces années difficiles. Et c'est pourquoi aujourd'hui, à l'occasion de l'anniversaire des élections libres, à l'occasion de l'anniversaire de la grande victoire, le symbole et le créateur se tient ici à côté de moi - le président Lech Wałesa."

Lech Walesa, en symbole du changement

Longtemps absent de la scène politique, Lech Walesa, prix Nobel de la paix en 1983, a dit attendre "patiemment" le jour où le parti nationaliste et son leader Kaczynski s'en iront.

Cette manifestation était organisée le jour du 34e anniversaire des premières élections partiellement libres en Pologne, qui ont précipité la chute du communisme en Europe.

Des rassemblements de moindre envergure ont eu lieu aussi dans d'autres villes de Pologne.

Les sondages prévoient une victoire parti au pouvoir, avec 30 à 35% des voix, mais sans majorité. Les partis d'opposition, s'ils s'unissent, pourraient alors gagner.