Aéroports européens : l’alcoolémie des équipages peut être contrôlée

Après le crash d'un appareil de Germanwings en 2015, provoqué par un pilote sous antidépresseurs pour tendances suicidaires qui avait précipité son avion contre le relief, faisant 150 victimes, une nouvelle ordonnance en application du règlement européen 2018/1042 demande aux forces de l'ordre de multiplier dans les aéroports les dépistages de l'alcoolémie et de toxicologie chez les membres d'équipage technique et les personnels de cabine.

Ces contrôles, qui peuvent être pratiqués même en l'absence de signe d'ivresse, sont considérés comme positifs dès que la concentration d'alcool dans le sang est égale ou supérieure à 0,20 gramme par litre de sang ou par une concentration d'alcool égale ou supérieure à 0,10 milligramme par litre d'air expiré (0,5 g/l de sang ou 0,25 mg/l d'air expiré au volant pour les conducteurs non débutants). Les 0,2 g/l tolérés prennent en compte la fermentation du jus de tomate… Par ailleurs, la réglementation interdit de boire de l'alcool moins de huit heures avant le début du vol.

Opposition des syndicats

Les peines prévues sont sévères : jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 9 000 euros d'amende, mais surtout la suspension pour trois ans du titre aéronautique (licence de pilote de ligne ou Cabin Crew Attestation pour une hôtesse). L'employeur peut licencier sans indemnité et il sera ensuite difficile d'être recruté par une autre compagnie.

Jusqu'à maintenant, en France, les contrôles aléatoires, bien que prévus par la loi, n'étaient [...] Lire la suite