Accusé de viol, Damien Abad relâché sans poursuites après une garde à vue

Damien Abad photographié dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 30 mai (illustration)
Damien Abad photographié dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 30 mai (illustration)

POLITIQUE - Effet immédiat pour la levée de son immunité parlementaire. Député Renaissance de l’Ain, Damien Abad a été entendu ce mercredi 7 juin au cours d’une garde à vue, ont rapporté des sources proches du dossier à l’AFP, confirmant les informations de TF1/LCI.

« Il a nié toute agression », lors de son interrogatoire par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, a précisé l’une de ces sources.

L’éphémère ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, a ensuite été relâché ce mercredi soir, sans faire pour le moment l’objet de poursuites judiciaires. Il appartient désormais à la justice d’ouvrir, ou non, une information judiciaire, laquelle pourrait déboucher sur une mise en examen de Damien Abad.

Enquête préliminaire

L’ancien chef des députés LR avait été nommé en mai 2022 ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Il faisait alors figure de prise de guerre du président Emmanuel Macron au parti de droite. Mais dès le lendemain de sa nomination, Mediapart avait relayé des accusations de viol à son encontre, datant de 2010 et 2011. Les plaintes furent classées en 2012 puis 2017.

Fin juin 2022, une plainte avait une nouvelle fois été déposée, entraînant l’ouverture de l’enquête préliminaire parisienne pour tentative de viol. Damien Abad, réélu député pour un troisième mandat, est alors sorti du gouvernement début juillet. Les « conditions de sérénité » n’étaient « plus présentes », avait expliqué Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.

À voir également sur Le HuffPost :

Adrien Quatennens à l’Assemblée, la NUPES mal à l’aise

Élisabeth Borne, un an à Matignon au bord du précipice