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Affaire Girard: Coffin ne comprend pas qu'Hidalgo n'ait pas écouté "les militantes féministes"

L'élue parisienne verte et féministe Alice Coffin, le 21 septembre 2020 à Paris - JOEL SAGET © 2019 AFP
L'élue parisienne verte et féministe Alice Coffin, le 21 septembre 2020 à Paris - JOEL SAGET © 2019 AFP

Près d'un mois après la sortie de son ouvrage, Le Génie Lesbien, vendu à 9000 exemplaires, la militante féministe et conseillère de Paris Alice Coffin se livre dans les colonnes du Parisien ce samedi. Elle revient notamment sur l'affaire Christophe Girard et sur ses relations avec Anne Hidalgo.

A 42 ans, cette journaliste de formation avait fait une entrée remarquée en politique en réclamant, en juillet dernier, le départ du maire-adjoint à la Culture de Paris, Christophe Girard, critiqué pour ses liens avec l'écrivain Gabriel Matzneff, avant d'être lui-même mis en cause pour viols sur mineurs. En plein conseil de Paris, elle avait explosé criant "la honte, la honte", pendant qu'un hommage était rendu à l'élu, toujours soutenu par la maire de Paris.

"Ce qui s'est passé entre Christophe Girard et Anne Hidalgo est incompréhensible", questionne la militante dans Le Parisien. "Je ne comprends pas qu'elle ne nous ait pas écoutées, nous les militantes féministes qui sonnons l'alerte, au lieu d'accorder sa confiance aux hommes de pouvoir."

"Je vais continuer à mener mon combat féministe"

Celle qui a subi de nombreuses insultes et menaces sur les réseaux sociaux, au point d'être placée sous protection policière en août dernier, affirme qu'elle ne bridera pas sa parole. "Le flot des attaques est bien plus fort depuis que j'ai été élue. Mes parents et ma compagne sont terrifiées. Moi-même je ne m'attendais pas à une telle violence. Des élus écologistes et les cercles LGBT dont je suis proche ont eux aussi reçu des menaces de mort me visant", témoigne-t-elle.

"Mais ce qui s'est passé avec Christophe Girard montre qu'il faut maintenir sa voix en politique. Je ne suis tenue par rien. Si je veux partir, je pars", poursuit-elle. "Je vais continuer à mener mon combat féministe. A la mairie du XIIe où je suis en charge de l'égalité femme-homme et de la lutte contre les discriminations".

Parmi ses projets: que les subventions à la culture soient attribuées en fonction du nombre de femmes représentées au sein des conseils d'administration, des directions et dans les programmations. A terme, elle espère obtenir un budget genré comme à Lyon.

Dans son arrondissement, l'élue espère aussi ouvrir le débat pour renommer deux rues, la rue Dugommier "un esclavagiste", et la rue Faidherbe, "connu pour avoir commis des exactions pendant la colonisation".

Article original publié sur BFMTV.com