Affaire Taha Bouhafs : l'enquête de LFI classée sans suite, le journaliste et militant réintégré au parti

INFO BFMTV - Le journaliste et militant, ancien candidat LFI aux législatives avant d'être obligé de se retirer, a été réintégré au parti après la clôture sans suite de l'enquête interne sur des accusations de violences sexuelles.

Plus d'un an après avoir reçu le signalement de deux femmes, accusant Taha Bouhafs de violences sexuelles, La France Insoumise vient de clore l'enquête le concernant et de le réintégrer, sans donner de plus amples explications, a appris BFMTV ce lundi. "La mesure conservatoire a été levée, il n'y a rien contre lui", glisse-t-on discrètement.

Une différence de ton avec celui, plus audible, employé au moment de lui retirer son investiture. "Une décision politique immédiate face à l'urgence des législatives", avait expliqué à l'époque un membre du parti à BFMTV.

Un signalement retiré

En mars dernier, soit presque un an après le début des faits, l'une des deux femmes a retiré son signalement. Quant à la deuxième accusatrice, selon nos informations, elle n'a jamais souhaité engager de poursuites judiciaires, être confrontée à Taha Bouhafs, ou même que des informations concernant son signalement soient transmises au jeune homme.

Sans pouvoir d'enquête, et faute d'avoir réussi à convaincre la jeune femme de saisir la justice, la cellule de suivi du parti, baptisée "Comité de respect des principes", a donc dû clore le dossier.

"Nous accueillons aujourd’hui cette décision que nous attendions depuis trop longtemps", ont communiqué les trois avocats de Taha Bouhafs, William Bourdon, Vincent Brengarth, et Raphaël Kempf.

Contacté par BFMTV, Taha Bouhafs n'a pas souhaité s'exprimer et indique qu'il parlera "en temps utiles". Après ces accusations publiques, qu'il a toujours réfutées avec force, le jeune homme, âgé de 26 ans aujourd'hui, avait dû quitter le parti politique mais aussi le média pour lequel il travaillait.

Ses avocats déplorent, eux, "une forme de bannissement social et professionnel à cause duquel il est au chômage depuis un an".

Face au classement de la "procédure", ils souhaitent que leur client "puisse repprendre une vie professionnelle et sociale sereine". "Nous appelons donc à la responsabilité de chacun dans la manière commenter cette nouvelle car à l’avenir, nous ne laisserons plus passer de nouveaux propos de nature à nuire à son image."

Article original publié sur BFMTV.com

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