Ajaccio-OM : Kenzo, 8 ans, agressé avec sa famille, a échangé avec la ministre des Sports

La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s’est entretenue ce lundi 5 juin avec le jeune Kenzo, 8 ans, agressé lors d’un match de football entre Marseille et Ajaccio, samedi 3 juin.
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s’est entretenue ce lundi 5 juin avec le jeune Kenzo, 8 ans, agressé lors d’un match de football entre Marseille et Ajaccio, samedi 3 juin.

FAITS DIVERS - Réaffirmer les valeurs du sport et remettre « du baume au cœur » du petit Kenzo, 8 ans. Voici comment la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a évoqué ce lundi 5 juin l’échange qu’elle a eu avec le jeune garçon. Ce dernier, atteint d’un cancer au cerveau, avait été agressé avec sa famille en marge du match de Ligue 1 entre Ajaccio et Marseille samedi, lors de la dernière journée de Ligue 1 de la saison.

« J’ai pu échanger ce matin avec le petit Kenzo. J’ai d’abord pris de ses nouvelles, des nouvelles de ses parents. J’ai pu échanger avec sa maman Amandine, qui m’a fait part de leur émotion, de ce qui s’est passé, du traumatisme que ça a été pour toute leur petite famille ce week-end », a-t-elle déclaré à RMC Sport.

Que la justice « puisse faire son travail »

La mère de famille « a fait preuve d’énormément de dignité, de hauteur de vue, avec un discours sur le fait qu’il était à la fois important de retrouver ces individus pour que la justice puisse intervenir et faire son travail, mais au-delà de ça arriver à éradiquer la violence de nos stades », a rapporté Amélie Oudéa-Castéra.

Lors de cette discussion « importante, chaleureuse » et « avec beaucoup d’émotions », comme l’a décrite la ministre chez nos confrères, l’ancienne présidente de la Fédération française de tennis s’est dite attachée à ce que Kenzo puisse vivre « à nouveau un moment joyeux dans un stade ».

Selon l’entourage de la ministre, toujours auprès de RMC Sport, elle s’est ainsi engagée à lui permettre de vivre un moment d’exception lors des Jeux olympiques de Paris 2024 avec son frère et sa famille. Une information qu’elle a confirmée sur son compte Twitter.

Kenzo blessé à la tête

Sur le plan judiciaire, une enquête a été ouverte dimanche 4 juin par le procureur d’Ajaccio pour violences en réunion après l’agression dont ont été victimes Kenzo et sa famille dans l’enceinte du stade François-Coty. Atteint d’un cancer, le petit garçon avait été invité en Corse pour réaliser son « rêve » de rencontrer des joueurs de l’OM.

Il a été pris pour cible avec ses parents dans le stade, a détaillé l’AC Ajaccio, parlant d’« actes inqualifiables ». « Le rêve s’est rapidement transformé en cauchemar lorsque Kenzo et ses parents, venus aux couleurs de l’Olympique de Marseille, ont été honteusement violentés par des individus qui se sont introduits dans leur loge », a rapporté le club dans un communiqué. « Dès que les individus auront été identifiés par nos services, nous porterons plainte contre eux », a-t-il promis.

Le procureur d’Ajaccio a précisé ce lundi 5 juin les circonstances de l’agression. « Lorsque le papa entre dans la loge, il enfile le maillot de l’OM. Cet acte aurait déclenché la colère des supporters ajacciens. Tout va très vite puisque les supporters ajacciens vont faire irruption dans la loge dans laquelle se trouve la famille, qui avait été invitée par des associations caritatives. Les coups vont partir directement sur le papa », a indiqué Nicolas Septe sur BFMTV.

« Blessé, le petit garçon a heurté sa tête contre une rambarde de la loge. La maman a été également bousculée. La sécurité est ensuite intervenue très rapidement pour mettre la famille en sécurité de manière à éviter que les coups se reproduisent », a poursuivi le magistrat.

« Trois à quatre personnes » impliquées

Toujours selon le procureur, « trois à quatre personnes » sont impliquées dans l’agression, dont une plus particulièrement. L’enquête nécessitera désormais « un travail assez long de retranscription des vidéos surveillance, mais aussi de recoupement de témoignages » afin d’apporter à la famille « l’ensemble des éléments qui permettront d’asseoir une poursuite », a-t-il encore assuré.

« L’objectif du parquet est d’aller vite pour qu’on puisse sanctionner à la juste mesure le comportement de ses supporters », a martelé le magistrat. « Les violences subies aux abords ou à l’intérieur d’un stade de football sont plus sévèrement réprimées que les autres », a-t-il rappelé, assurant que l’ensemble des parties concernées, les clubs et la mairie d’Ajaccio, allaient collaborer à l’enquête.

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