Ajaccio-OM : "Le petit garçon a heurté sa tête contre une rambarde de la loge", les précisions du procureur sur l'agression de Kenzo et de sa famille

Ajaccio-OM : "Le petit garçon a heurté sa tête contre une rambarde de la loge", les précisions du procureur sur l'agression de Kenzo et de sa famille

L'agression du petit Kenzo et sa famille en marge du dernier match de Ligue 1 entre Ajaccio et l'OM (1-0) a terni ce qui devait être un week-end de fête. Présent au stade François-Coty pour assister à la rencontre de son club de coeur, le jeune garçon et son entourage ont été pris à partie dans une loge de l'enceinte de l'ACA.

"L’audition du papa indique que la famille venait participer à un match de football pour les besoins de l’enfant. Rien ne laissait présager que les choses allaient déraper de cette manière, indique Nicolas Septe, le procureur de la République d'Ajaccio, sur BFMTV ce lundi. Lorsque le papa entre dans la loge, il enfile le maillot de l’OM. Cet acte aurait déclenché la colère des supporters ajacciens. Tout va très vite puisque les supporters ajacciens vont faire irruption dans la loge dans laquelle se trouve la famille, qui avait été invitée par des associations caritatives. Les coups vont partir directement sur le papa. Blessé, le petit garçon a heurté sa tête contre une rambarde de la loge. La maman a été également bousculée. La sécurité est ensuite intervenue très rapidement pour mettre la famille en sécurité de manière à éviter que les coups se reproduisent."

"Des infraction suffisamment graves"

D'après les déclarations du père de famille, "trois à quatre personnes" sont impliquées dans les violences, "dont une plus particulièrement." "Il faut procéder aux identifications des vidéosurveillances pour identifier les protagonistes qui ont pu commettre les faits [...] Cette enquête nécessite un travail assez long de retranscription des vidéos surveillance mais aussi de recoupement de témoignages. On est sur des infractions suffisamment graves, rappelle Nicolas Septe. Les violences subies aux abords ou à l'intérieur d’un stade de football sont plus sévèrement réprimées que les autres. Les faits sont graves et nécessiteront qu’on puisse apporter à la famille l’ensemble des éléments qui permettront d’asseoir une poursuite. L’objectif du parquet est d’aller vite pour qu’on puisse sanctionner à la juste mesure le comportement de ses supporters."

Après cette sombre soirée qui a éclipsé la victoire corse face aux Marseillais, le président de l'ACA, Alain Orsoni, a condamné "avec la plus grande fermeté" l'agression subie par le petit Kenzo. "On a les moyens d'identifier les abrutis qui ont fait ça et on va le faire. On portera ensuite plainte contre eux. Ils n'ont plus rien à faire chez nous", avait-il confié auprès du Parisien.

Le procureur d'Ajaccio a confirmé que le club allait aider "à identifier ceux qui auraient pu être à l’origine des faits" samedi soir. "Tout le monde a condamné cet acte, qui a choqué et heurté tout le monde. Ce petit garçon venait pour profiter d’un match de football. C’était le rêve de son existence. Il n’y avait pas de raison que les choses dérapent de cette manière. Tout le monde va collaborer. La mairie, l’ensemble des participants institutionnels ou associatifs se sont exprimés. Ces violences ont gâché la fête puisqu’il n’y avait pas d’enjeu sur ce match. C’était un match à risque. Cet évènement est venu troubler le déroulement de cette fête du dernier match pour Ajaccio."

Article original publié sur RMC Sport