Alexeï Navalny contre Yves Rocher : la justice française confirme le non-lieu
L’opposant russe Alexeï Navalny avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre le groupe de cosmétique Yves Rocher, qui l’accuse d’escroquerie. Sa demande a été rejetée par la cour d’appel de Rennes.
Un nouveau revers judiciaire pour Alexeï Navalny. La cour d’appel de Rennes a confirmé ce samedi une ordonnance de non-lieu au bénéfice du groupe de cosmétique français Yves Rocher, accusé par l’opposant russe de « dénonciation calomnieuse » à son encontre. « Cette décision est totalement incompréhensible, un pourvoi est sérieusement envisagé », a réagi l’avocat de Navalny, Me William Bourdon.
En 2012, la justice russe avait ouvert une enquête sur de supposés détournement de fonds commis par la société Glavpodpiska, détenue par Alexeï Navalny et son frère Oleg, au détriment de la filiale russe du groupe français, Yves Rocher-Vostok. À la faveur de ces investigations, le groupe Yves Rocher avait dit avoir « découvert plusieurs indices concordants et importants rendant vraisemblable l’existence d'une escroquerie ». La firme basée dans le Morbihan avait alors déposé plainte contre X pour avoir accès au dossier.
Alexeï Navalny victime de persécutions judiciaires ?
Le groupe de cosmétique avait finalement reconnu n’avoir subi aucun préjudice. Pas de quoi calmer les ardeurs de la justice russe, Alexeï Navalny étant un opposant de longue date de Vladimir Poutine. En décembre 2014, le militant anti-corruption est condamné à trois ans et demi de prison avec sursis pour détournement de fonds. Oleg Navalny, lui, est condamné à trois ans et demi de prison ferme.
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