Amélie Mauresmo évoque dans "C à vous" la nomination d'Élisabeth Borne

Amelie Mauresmo durant une conférence de presse le 23 juin 2018 à Paris. (Photo: LUCAS BARIOULET via AFP)
Amelie Mauresmo durant une conférence de presse le 23 juin 2018 à Paris. (Photo: LUCAS BARIOULET via AFP)

Amelie Mauresmo durant une conférence de presse le 23 juin 2018 à Paris. (Photo: LUCAS BARIOULET via AFP)

PARITÉ - Trente ans après Édith Cresson, Élisabeth Borne vient tout juste d’être nommée à Matignon, devenant la deuxième femme Première ministre. Une annonce qui crée l’événement depuis ce lundi 16 mai.

“Moi j’attends le jour où on passera au-dessus de tout ça”, a cependant lancé Amélie Mauresmo, la directrice de Roland Garros invitée sur le plateau de C à vous. De la politique au sport, le fait qu’une femme atteigne un poste à responsabilité fait encore beaucoup bruit, et “c’est dommage”, selon elle.

Celle qui fut joueuse de tennis et entraineuse est bien placée pour le dire. Lorsqu’en 2021, elle a succédé à Guy Forget à la direction du tournoi parisien, personne n’a manqué de lui rappeler qu’elle était la première femme à accéder à ce titre, et que sa nomination représentait un tournant historique pour le monde du tennis. Gilles Moretton, le président de la fédération française de tennis parlait même de “nouvelle ère”.

Alors, malgré la fierté de briser les plafonds de verre, Amélie Mauresmo dit surtout attendre avec impatience le jour “où on ne parlera plus de genre, mais de compétences et d’aptitudes”.

“On est à la bourre, mais on avance”

Sa déclaration fait d’ailleurs écho à celle d’Édith Cresson à propos de la nomination d’Élisabeth Borne. “C’est un événement parce que la France est ce qu’elle est, que la classe politique est ce qu’elle est, mais dans un autre pays ce n’est pas un événement”, a-t-elle rapporté sur BFM TV ce lundi 16 mai. “Ni Madame Thatcher, ni Madame Merkel, ni au Portugal où une femme a été nommée Première ministre longtemps avant moi, on ne s’est exclamé que c’était quelque chose d’extraordinaire”, a-t-elle renchéri sur la chaine d’info.

“On est la bourre, mais on avance”, fait tout de même remarquer Amélie Mauresmo à Anne-Élisabeth Lemoine, qui anime C à vous sur France 5. “Peut-être que dans quelques années on se retrouvera et on parlera d’autre chose”, ajoute-t-elle.

À quelques jours du coup d’envoi de Roland Garros, Amélie Mauresmo rappelle également l’importance du tournoi pour elle. Joueuse professionnelle jusqu’en 2009, elle devient ensuite consultante et entraineuse (notamment de l’écossais Andy Murray). Ce sport, qui lui a “tout apporté”, sera sous le feu des projecteurs pendant une quinzaine à partir du dimanche 22 mai.

À voir également sur Le HuffPost: Élisabeth Borne dédie son discours ”à toutes les petites filles”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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