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Avec ses ambitions stratégiques en mer Noire, Erdogan nargue l'Europe et la Russie

Le gaz et la guerre. Depuis plusieurs mois, ce sont les deux sujets majeurs qui occupent Recep Tayyip Erdogan. Samedi, casque de chantier sur la tête, le président turc a visité le navire de forage Fatih ("le conquérant" en turc), déployé en mer Noire. En août, Ankara y a découvert 320 milliards de mètres cubes de gaz naturel, le plus grand gisement de l'histoire du pays. Samedi, Erdogan a même revu cette estimation à la hausse, évoquant "85 milliards de mètres cubes supplémentaires".

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La veille, dans cette même région septentrionale, la Turquie faisait une autre démonstration de force en procédant pour la première fois à des tirs d'essai du S‑400, un système russe de défense antiaérienne ultra-sophistiqué. Les Etats-Unis, qui avaient demandé que ce système acheté aux Russes ne soit pas activé, ont immédiatement évoqué "des conséquences potentiellement graves" pour les relations entre les deux alliés de l'Otan.

Sur quatre fronts

Malgré les mises en garde, le chef de l'Etat poursuit sa course sur quatre autres fronts : Syrie, Libye, Irak et depuis peu Azerbaïdjan, qu'Ankara soutient dans le conflit au Haut-Karabakh et contre l'Arménie. A cela s'ajoute la confrontation avec la Grèce et Chypre en Méditerranée orientale pour, là encore, l'exploration de gisements gaziers. Alors qu'il semblait se montrer plus conciliant mi-septembre, craignant de possibles sanctions européennes, ­Erdogan a f...


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