Cette année, le mercato perturbe le Tour de France

En évinçant Christopher Froome de sa sélection pour le Tour de France, le manager général d'Ineos Grenadiers, Dave Brailsford, s'est évité des nœuds au cerveau : sans parler du niveau médiocre affiché cette semaine à Tirreno-Adriatico, le quadruple lauréat aurait-il vraiment épaulé Egan Bernal alors qu'il venait de s'engager pour sa future équipe, Israel Start-up Nation, également en lice au départ de Nice? Cette épineuse question, d'autres managers ont dû se la poser. Car si l'épreuve a été repoussée de deux mois à cause de la crise sanitaire, le marché des transferts s'est ouvert comme prévu le 1er août.

Si bien qu'un nombre inhabituel de coureurs se retrouvent au coude‑à-coude avec leurs futurs équipiers sur cette Grande Boucle : neuf ont déjà un contrat en poche avec une autre formation engagée. Et au moins trois autres têtes d'affiche (Fabio Aru, Richie Porte, Rigoberto Urán) seraient en négociations avec la concurrence. En fin de saison, Pierre Latour quittera AG2R La Mondiale pour Total Direct Énergie, où l'attend Jean-René Bernaudeau. "Depuis l'officialisation de sa venue, le 2 août, nous n'avons eu aucun contact", jure le manager vendéen. Latour pédale sans arrière-pensée, "autrement, ça nuirait à son image", insiste son futur patron.

Petits arrangements

Et ce serait contre-productif pour les deux équipes puisque Lilian Calmejane, contraint à l'abandon samedi dernier, fera le chemin inverse. Le règlement de l'Union cycliste internationale (UCI) interdit à un coureur ...


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