Annecy: comment faut-il réagir en cas d'attaque au couteau ou d'agression dans la rue?

Quatre enfants, dont un frère et sa sœur, et deux adultes ont été grièvement blessés lors d'une attaque au couteau à proximité du lac d'Annecy. Henri, 24 ans, a poursuivi l'assaillant, le faisant fuir, quelques minutes avant son interpellation par des policiers. Une attitude héroïque, mais qui ne doit être suivie qu'en dernier recours.

Si vous êtes témoin d'un comportement suspect ou dangereux, les autorités demandent en priorité d'être discret et d'appeler les forces de sécurité intérieure au 17, 112 ou 114 (pour les personnes ayant des difficultés à entendre et à parler). Et en cas d'attaque, les autorités recommandent de s'enfuir et de ne pas agir seul.

Sur le cas précis des attaques au couteau ou à l'arme blanche, les indications proviennent d'un document public, "Faire face ensemble", issu de la dernière version du dispositif Vigipirate contre le terrorisme. Si le parquet antiterroriste n'a pas été saisi dans le cas d'Annecy et que le mobile "reste à déterminer" selon la procureure, ces recommandations peuvent s'appliquer à des situations similaires.

Les recommandations visent à "développer une plus grande vigilance et des réflexes pour mieux se protéger (et aider les autres) en cas d’attaque", peut-on lire sur le site du gouvernement.

• S'échapper

"Si l’attaque a lieu à l’intérieur du site où vous vous trouvez", la première recommandation est de s'échapper, à condition d'être "certain d'avoir identifié la localisation exacte du danger" et de pouvoir fuir sans risque.

"Dans tous les cas", il est demandé de ne pas déclencher l'alarme incendie du lieu, de laisser toutes ses affaires sur places, et de ne pas s'exposer en danger. Il faut, si possible, aider les autres personnes à s'échapper en utilisant un itinéraire connu.

Enfin, le gouvernement demande d'alerter les personnes autour de vous et "de dissuader les gens de pénétrer dans la zone de danger".

• Si s'enfuir est impossible, se cacher

"Dans la mesure où vous ne pouvez pas vous échapper, enfermez-vous, barricadez-vous, cachez-vous dans un endroit hors de la portée des agresseurs", est-il indiqué. Si l'attaque a lieu dans un bâtiment fermé, il est demandé de barricader la porte de la pièce où vous vous trouvez, y compris avec des moyens de fortune.

En cas d’attaque à l’arme blanche, comme ce fut le cas ce jeudi à Annecy, si s'enfuir est impossible, le gouvernement explique qu'il faut se protéger avec un bouclier de fortune (sac, chaise, vêtement enroulé sur l’avant-bras, etc.).

• Alerter et obéir aux forces de l'ordre

Une fois en sécurité, il faut prévenir les forces de l'ordre et de sécurité en contactant la police (17) ou le numéro européen d'urgence (112). Pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou à parler, il est possible d'envoyer un SMS au 114.

"Ne pensez pas que d'autres ont donné l'alerte, faites-le", souligne le document édité par le gouvernement.

"Si se cacher ou évacuer est impossible et si votre vie est directement en danger et dans la mesure de vos moyens, résistez en dernier recours", est-il aussi indiqué. Attention, le cas d’une prise d’otages est différent d’une fusillade de masse. Ne cherchez pas la confrontation avec les terroristes et respectez leurs consignes", précise aussi le document.

Dans tous les cas, il est demandé de faciliter l’intervention des forces de sécurité et des services de secours, de ne pas courir vers eux lors de leur arrivée, et de leur signaler les blessés et l’endroit où ils se trouvent. Si vous avez reçu une formation, appliquez les gestes de premier secours.

Ces mesures figurent dans le document "Faire face ensemble. Vigilance, prévention et protection face à la menace terroriste", édité en décembre 2016 après la mise à jour du plan Vigipirate. "Il s’agit ainsi d’élever la capacité de résilience de la société tout entière", peut-on lire sur le site du gouvernement.

Article original publié sur BFMTV.com