Antoine Dupont avant le match contre l'Écosse : « On ne va pas tout remettre à zéro »
À la veille de la rencontre contre l'Écosse dimanche, le capitaine des Bleus Antoine Dupont aimerait que la défaite en Irlande (32-19, le 11 février) aide le XV de France à grandir encore. Mais, selon lui, elle ne doit pas tout remettre en question.
« Après cette défaite (32-19) à Dublin face à l'Irlande il y a deux semaines, quel a été le maître mot de la semaine ?
Se relever. Se retrouver après une défaite, c'est un état d'esprit qu'on n'avait pas connu depuis près de deux ans. Et personne n'aime ce goût-là. Mais ça nous était arrivé par le passé et on avait su rebondir. Il y a des leçons à tirer de l'Irlande, des choses à corriger. Mais il y a aussi des choses qui ont fonctionné donc je ne pense pas qu'il faut qu'on doute. Au-delà de la défaite, de la fin de la série (14 victoires d'affilée), on a vu un grand match de rugby à Dublin.
Certes on perd, mais il n'y a rien de catastrophique. On ne va pas tout remettre à zéro parce qu'on a perdu là-bas, ni tout révolutionner. Il faut juste mettre l'application et le sérieux qu'on sait mettre quand il le faut. Les Irlandais ont souvent parlé de leur défaite à Paris l'an dernier, de tout ce qu'elle leur avait appris. Cette défaite les a aidés à grandir, dans plein de domaines. Espérons que celle qu'on vient de vivre nous aide aussi.
Y a-t-il tout de même plus de pression au moment de recevoir l'Écosse ?
Il y a toujours un peu plus de pression après une défaite. Parce qu'on a envie de regagner de suite. On sait qu'on en est capables. C'est une posture différente de ce qu'on a connu ces derniers mois mais c'est aussi notre premier match à Paris, chez nous, et cela doit nous donner encore plus d'envie. On peut encore gagner le Tournoi. On n'est pas dans la meilleure position, on n'a plus notre destin en mains mais il reste trois matches à gagner.
En Irlande, vous avez établi le record de passes dans un match depuis l'arrivée de Fabien Galthié. Que faut-il en penser ?
Ce n'était pas une volonté première de porter le ballon. Et ça nous a plus porté préjudice qu'autre chose, avec des turnovers dans notre camp. Je le répète : notre plan de jeu reste de jouer haut sur le terrain.
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Cette équipe d'Écosse vient de gagner ses deux premiers matches avec le bonus. Il semble qu'elle ait un jeu bien plus structuré qu'avant. En est-elle plus dangereuse ?
Ils sont performants, oui. Et dangereux bien sûr. Ils possèdent des joueurs qui ont un long jeu au pied, ce qui leur permet de sortir de leur camp. Ils ont des joueurs très dangereux quand ils portent le ballon. C'est vrai qu'ils ont aujourd'hui plus de constance pour durer 80 minutes. C'est une équipe de plus en plus dure à battre.
Comment museler leur ouvreur Finn Russell ?
On connaît ses qualités, on le voit depuis quatre ou cinq ans dans notre championnat. C'est un ouvreur très créatif, très talentueux. On sait qu'il peut tenter tout et n'importe quoi à n'importe quel endroit du terrain. Donc il faut avoir toujours un oeil sur lui. Et surtout le mettre sous pression pour ne pas qu'il puisse jouer en avançant. »
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