Antoine Dupont, capitaine du XV de France : « L'Italie, une équipe plus que dangereuse »

Antoine Dupont à l'entraînement avec les Bleus. (N. Luttiau/L'Équipe)

À la veille de l'entrée en piste des Bleus dans le Tournoi des Six Nations à Rome, le capitaine du XV de France Antoine Dupont rappelle au devoir de vigilance face à l'Italie.

« Dans quel état d'esprit abordez-vous ce Tournoi ?
Toute approche du Tournoi crée beaucoup de joie et d'excitation. On a une position particulière parce qu'on l'a gagné l'an dernier. C'est un statut différent qu'il faudra assumer. Il y a beaucoup de bonnes équipes qui peuvent le gagner autant que nous.

Le fait d'avoir réussi le Grand Chelem l'an dernier engendre-t-il une approche différente ?
Une fois qu'on a gagné le Tournoi, on a envie de la gagner de nouveau. Mais on sait la difficulté que c'est. On sait aussi maintenant la joie que c'est de le gagner. On a des absents (Cros, Villière, Danty, Woki...), ce sont des joueurs importants pour nous mais si on regarde bien la trajectoire de notre équipe, c'est arrivé assez souvent.

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La série de treize victoires change-t-elle quelque chose ?
Au-delà de la série, c'est une expérience commune qui grandit. Au début du mandat, on était une équipe jeune, inexpérimentée. On est dans un cheminement et je pense qu'on a une marge de progression devant nous.

L'Italie a changé depuis votre dernière venue à Rome...
On a tous vu leurs exploits : gagner à Cardiff (21-22 dans le dernier Tournoi), battre l'Australie(28-27 en novembre)... Même leur match contre les Samoans (49-17 en novembre) était marquant, même si on en parle moins. Leur système est de plus en plus huilé, ils ont des individualités et puis c'est toujours spécial les France-Italie ou Italie-France. C'est une équipe plus que dangereuse.

Il fait beau à Rome, on pourrait doucement se laisser glisser dans la dolce vita...
Il fait beau, on pourrait croire qu'il y a un air de vacances mais on sait combien tout compte dans le Tournoi, chaque match, chaque essai marqué ou encaissé. On pourrait se la faire tranquille mais on n'est jamais à l'abri. Il faut garder cette vigilance, ne pas se laisser surprendre sur une action, un fait de jeu. Il y a deux ans il faisait beau, c'était aussi le premier match. On a l'expérience.

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Quelle place occupe la Coupe du monde au moment d'aborder ce Tournoi ?
Elle est en toile de fond. On l'a tous dans un coin de la tête mais on ne l'a quasiment pas évoquée pendant la préparation. Si on regarde trop loin, on va se tromper. L'objectif numéro 1, c'est ce Tournoi.

Un mot sur votre doublure en Italie, Nolann Le Garrec...
On voit tous ce qu'il fait depuis quelque temps déjà. Il est très talentueux. Il est très jeune (20 ans) mais il s'est déjà imposé au Racing. Ça semble être la progression naturelle pour lui d'être ici. Je n'ai pas de doute sur sa capacité à s'adapter à ce niveau. »