Éliminés jeudi en barrages de la Ligue Europa, les Monégasques n'auront eu que trois jours pour digérer leur déception et repartir dans leur quête de qualification pour la prochaine Ligue des champions, ce dimanche (17 h 5) en Ligue 1.

C'est Nice, c'est le derby et c'est l'occasion, ce dimanche, de prendre la 2e place à des Marseillais qui recevront dans la soirée le Paris-SG, mais c'est aussi le match d'après. Samedi, face aux médias, c'est Philippe Clement qui a dû évoquer son adversaire du week-end sans que l'assistance ne l'y invite.

La conférence de presse avait débuté depuis un quart d'heure et toutes les questions avaient tourné autour du même sujet : l'élimination de jeudi en barrages de Ligue Europa et ses conséquences pour la fin de saison des Monégasques, désormais seulement occupés par le Championnat. Pour rassurer sur leur état mental, le club avait également envoyé Breel Embolo face aux journalistes. Aussi bon derrière les micros que sur le terrain, le Suisse n'a pas franchement vu son sommeil troublé par la sortie de route face à Leverkusen (2-3, 4-5 aux t.a.b.).

Les précédents de cet été et de 2021« Vous posez la question à la mauvaise personne : je dors partout et vraiment beaucoup, a-t-il répondu avec son sourire habituel. Le réveil a bien été difficile mais on est obligés de passer à autre chose. C'est ça le monde du foot : qu'on gagne ou qu'on perde, on doit toujours essayer d'oublier le match précédent. »

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Cette semaine, l'ASM a revécu une désillusion comparable aux doubles confrontations perdues face au PSV Eindhoven (1-1, 2-3 a.p.) et au Chakhtior Donetsk (0-1, 2-2 a.p.), au 3e tour préliminaire et en barrages de la Ligue des champions, cette saison et la précédente. Les deux fois, le club de la Principauté avait donné l'impression d'être supérieur à ses adversaires et, les deux fois, il a pris la porte. Avec pour conséquences un creux de plusieurs semaines en Championnat.

« Pourquoi, cette fois, on rebondirait tout de suite ? Parce qu'on a évolué mentalement, assure Embolo. Quand on voit le match qu'on va gagner à l'extérieur (3-2 à Leverkusen) et quand on regarde comme on joue, ça parle pour nous. On se connaît aussi un peu plus. C'est vrai qu'on reste jeunes et qu'une élimination n'est jamais simple à digérer, mais en Championnat tout est ouvert. »

Depuis le début de l'année, les joueurs de Clement donnent chaque semaine des gages sur leur capacité à terminer sur le podium. L'entraîneur ne voit pas de raison à ce que cela change. Physiquement, son équipe enchaînera son cinquième match en seize jours alors que Nice ne disputera que sa troisième rencontre sur la période, avec huit jours pour récupérer après son nul face à Reims (0-0).

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Mais « lors des trente dernières minutes contre Leverkusen, on était supérieurs physiquement », rappelle Clement, qui n'a pas de doutes sur l'état de forme de son groupe.

« On ne peut pas tenir aux joueurs un discours négatif après la prestation qu'ils ont faite jeudi, poursuit l'entraîneur. Quand on n'est pas bons, qu'on ne mérite pas de se qualifier et qu'on ne fait pas le maximum, on tient un autre discours, mais là, ils ont tout fait, ils sont allés jusqu'au bout d'eux-mêmes, ils ont juste manqué d'efficacité. Je leur ai dit être très fier d'eux. »

Jeudi, Clement n'avait pas attendu de rentrer aux vestiaires pour leur faire passer ce message. Sitôt la séance de tirs au but perdue, le technicien les avait réunis sur la pelouse pour insister sur ce qu'ils venaient de faire de bien. Cela fait plusieurs semaines que Monaco se pose en candidat clair au podium, voire à la deuxième place. Trois jours après avoir terminé son parcours européen, ce serait dommage de lâcher du lest en Championnat. Surtout face à son voisin.

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