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Après les violences de la BRAV-M à Paris, deux manifestants portent plainte

Une enquête judiciaire a été ouverte ce samedi 25 mars après la diffusion d’un enregistrement du Monde et de Loopsider des policiers présentés comme des membres de la Brav-M menaçant et insultant des manifestants.
Une enquête judiciaire a été ouverte ce samedi 25 mars après la diffusion d’un enregistrement du Monde et de Loopsider des policiers présentés comme des membres de la Brav-M menaçant et insultant des manifestants.

JUSTICE - Après leur arrestation par la Brav-M lundi 20 mars à Paris, deux manifestants ont porté plainte, annonce France Info ce dimanche 26 mars. L’un deux, Souleymane a déposé plainte pour « agression sexuelle »« menace de commettre le crime de viol »« violation des libertés individuelles », pour « violences »« faux en écriture publique ». Insulté et frappé, il assure à France info que ces faits ont été commis par des policiers en raison de sa couleur de peau.

Une enquête judiciaire avait été ouverte ce samedi 25 mars après les menaces et intimidations proférées par des policiers contre de jeunes manifestants à Paris et révélées dans un enregistrement sonore, selon le parquet de Paris.

L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique et menaces de crime », a détaillé le parquet, qui a reçu un signalement dans l’après-midi.

Vendredi, dans la foulée de la révélations de l’extrait audio par Le Monde et le site Loopsider, le préfet de police Laurent Nuñez avait saisi l’IGPN pour ouvrir une enquête administrative. Le préfet s’était dit « très choqué », jugeant ces propos « inacceptables » et qui « déontologiquement posent des problèmes très graves ».

Le démantèlement de la BRAV-M n’est « pas à l’ordre du jour »

Dans cet enregistrement, que vous pouvez écouter ci-dessous, on entend plusieurs policiers, présentés par la presse comme des membres de la BRAV-M, une unité à moto mise en cause récemment dans plusieurs affaires de violences, enchaîner les propos humiliants, menaçants et intimidants envers sept jeunes interpellés lundi dernier lors d’une manifestation sauvage à Paris.

« La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital », menace notamment l’un des fonctionnaires. Deux bruits, qui peuvent être ceux de gifles, sont également audibles.

Réclamé par plusieurs députés de la France Insoumise, le démantèlement de la BRAV-M n’est « pas à l’ordre du jour », a dit le préfet de police samedi. « Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l’opprobre sur toute une unité qui, ces dernières années, et singulièrement en ce moment, prouve toute son utilité », a déclaré le préfet sur France Info.

Les BRAV-M sont des unités de policiers circulant à moto pour assurer le maintien de l’ordre en manifestation à Paris, en étant plus mobiles que les compagnies de CRS ou les gendarmes mobiles. Leur mission est d’aller au contact des casseurs pour faire cesser les dégradations et les interpeller.

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