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Après l’échec de la PPL Liot, l’ensemble de la Nupes va déposer une motion de censure

L’alliance de gauche Nupes a annoncé ce jeudi 8 juin le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement, portée par Mathilde Panot, patronne des députés LFI.
L’alliance de gauche Nupes a annoncé ce jeudi 8 juin le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement, portée par Mathilde Panot, patronne des députés LFI.

POLITIQUE - Après l’échec de la tentative d’abroger la retraite à 64 ans, l’alliance de gauche Nupes a annoncé ce jeudi 8 juin le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement, en vue d’un vote en début de semaine prochaine à l’Assemblée nationale.

« Face au coup de force antidémocratique (...) l’ensemble des groupes de la Nupes porteront une motion de censure qui devrait être examinée en début de semaine prochaine », a déclaré devant la presse la patronne des députés LFI Mathilde Panot, entourée de ses partenaires.

Le groupe indépendant Liot, qui portait la proposition de loi d’abrogation retirée jeudi face à l’impossibilité de voter sur sa mesure phare, n’a pas encore décidé s’il s’associait à l’initiative.

Le « droit à la retraite à 60 ans »

« Nous avons fait aujourd’hui un serment », déclare-t-elle dans la vidéo ci-dessous, « celui de ne jamais lâcher le combat contre la retraite à 64 ans et de continuer sur notre objectif commun du droit à la retraite à 60 ans ». Le « gouvernement minoritaire » a mis en place « toutes les manœuvres antidémocratique pour empêcher ce vote », ajoute-t-elle encore au sujet du texte de Liot. La nouvelle motion a de faibles chances de faire tomber le gouvernement.

« Nous ne concevons pas qu’il y ait un point final au processus démocratique comme l’a décrété la Première ministre », a renchéri le patron des députés socialistes, Boris Vallaud. Il a promis de continuer « chaque fois que c’est possible, par tous les moyens qui sont les nôtres (...) à nous battre contre cette réforme inique », estimant que « dans les semaines et les mois qui viennent, il y aura bien des occasions de défendre les Françaises et les Français ».

Pour la cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, « le gouvernement et Emmanuel Macron ont utilisé la Constitution contre les Français ». Le député communiste Pierre Dharréville a qualifié la séance de jeudi à l’Assemblée de « jour de vertige pour la République ».

L’opposition vent debout

La gauche et Liot avaient bon espoir de renverser la vapeur dans l’hémicycle ce jeudi. Mais « à la colère, à l’inquiétude, à l’incompréhension que nous, députés, avons tenté ici de relayer, vous avez répondu par le passage en force », a accusé Bertrand Pancher, chef de file des députés Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot), en brandissant une Constitution.

Cible de la colère des oppositions : la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet qui a bloqué mercredi l’examen de la mesure d’abrogation, jugée inconstitutionnelle car elle crée une charge pour les finances publiques. Dans un hémicycle agité, la séance a d’ailleurs démarré par une série de rappels au règlement à l’adresse de Yaël Braun-Pivet.

« Vous abîmez, vous écrabouillez la démocratie parlementaire », a tonné le patron des députés communistes André Chassaigne. Le président de la commission des Finances Eric Coquerel a épinglé « des décisions politiques et partisanes, sur ordre de l’exécutif ». La patronne du groupe RN Marine Le Pen est elle aussi montée en défense du texte : « Vous avez peur du peuple » et « votre réforme des retraites est illégitime », a-t-elle accusé.

Même adoptée par l’Assemblée, la proposition d’abrogation n’aurait eu que de faibles chances d’aboutir au plan législatif, n’ont eu de cesse de faire valoir les macronistes. Tout en s’inquiétant du signal politique qu’aurait envoyé une victoire des oppositions.

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