Après l’agression de Kenzo, Emmanuel Macron veut des sanctions « claires » et « fortes »

Emmanuel Macron, ici en déplacement à Garon le 2 juin.
Emmanuel Macron, ici en déplacement à Garon le 2 juin.

Kenzo, 8 ans, agressé en marge d’un match de Ligue 1 entre Ajaccio et Marseille samedi 3 juin, a échangé avec la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra.

POLITIQUE - Condamnation au sommet. Le président de la République Emmanuel Macron a réclamé ce lundi 5 juin des sanctions « claires » et « fortes » après l’agression deux jours plus tôt de Kenzo, un petit garçon de 8 ans, en marge du match de Ligue 1 entre Ajaccio et Marseille, au motif qu’il portait un maillot de l’OM.

« Cela montre une espèce de dérive et on a raison de ne pas s’y habituer », a déclaré le chef de l’État devant la presse lors d’un déplacement au Mont-Saint-Michel, promettant de « continuer d’être au côté de la famille aussi pour qu’il puisse se relever de ce traumatisme ».

Atteint d’un cancer du cerveau, Kenzo avait été invité au match par des associations caritatives et se trouvait avec ses parents en loge pour assister à la dernière rencontre de la saison dans l’enceinte du stade François-Coty. Selon le procureur d’Ajaccio Nicolas Septe, le père de l’enfant a été pris pour cible, sa mère bousculée et « le petit garçon a heurté sa tête contre une rambarde de la loge. »

Une enquête pour violences en réunion a été ouverte, afin d’identifier, grâce aux caméras de vidéo surveillance, les auteurs. Selon le magistrat, « trois à quatre personnes » sont impliquées dans l’agression.

« Actes inqualifiables »

L’AC Ajaccio a dénoncé des « actes inqualifiables » et assuré qu’une plainte sera déposée contre les auteurs de violence dès qu’ils seront identifiés. Le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, a exprimé sur Twitter son indignation face à des « actes qui témoignent d’une inquiétante perte de valeurs ». Le maire de Marseille, Benoît Payan, a indiqué lui qu’il n’avait « pas de mot pour décrire cette scandaleuse agression ».

Dès vendredi, des tensions avaient éclaté entre supporters des deux clubs à Ajaccio, nécessitant la création à la dernière minute d’une fan-zone sur une plage pour les centaines de supporters marseillais qui avaient fait le déplacement.

Dans Corse Matin, le président du groupe de supporters l’Orsi Ribelli a contesté certains détails dans le déroulement précis des évènements tout en reconnaissant que « quelques personnes assises en tribune Faedda sont montées, ont porté deux coups de poing au père pour lui faire enlever le maillot avant de redescendre avec la tenue ».

À voir également sur Le HuffPost : 

VIDÉO - Agression du petit Kenzo à Ajaccio : Macron veut des sanctions "claires" et "fortes"