Après l’attaque au couteau à Annecy, ce qu’on sait de l’état de santé des victimes

Emmanuel Macron et Brigitte Macron sont arrivés vendredi dans la matinée à Grenoble où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés dans l’attaque.

ANNECY - Deux des quatre enfants blessés lors de l’attaque au couteau à Annecy sont toujours en « urgence vitale », a déclaré ce vendredi 9 juin au matin le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Emmanuel et Brigitte Macron se sont rendus dans la matinée à Grenoble où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés.

Quelques minutes après, depuis la préfecture d’Annecy, Emmanuel Macron a donné des éléments plutôt rassurants. Les nouvelles sont « positives », a déclaré le chef de l’Etat au sujet de l’état de santé des enfants. « Tout ce qui m’a été dit va dans le bon sens », a-t-il complété.

Cette attaque a fait six blessés, dont quatre très jeunes enfants. Âgés de 22 à 36 mois, ils ont été transférés à Genève et à Grenoble après des premiers soins sur place.

L’état des enfants « est stable »

Les quatre enfants « ont tous pu être opérés, ils sont sous surveillance permanente médicale et leur état est stable », a expliqué pour sa part la Première ministre Élisabeth Borne en déplacement à Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.

« On est dans le temps de l’émotion, on est encore dans le temps des soins pour ces petits enfants, j’invite chacun à faire preuve de dignité dans ces circonstances », a ajouté la cheffe du gouvernement qui s’était rendue la veille à Annecy.

« Il y aura des réponses qui devront être apportées (...) mais je ne comprends pas, alors qu’on est dans le temps de l’émotion, que les gamins sont au bloc opératoire, que les uns et les autres commencent à s’adonner à un jeu assez malsain des explications et des justifications, ce n’est pas le moment de le faire », a mis en garde Olivier Véran, dans la vidéo ci-dessous.

L’un des adultes hospitalisés témoigne

Un adulte a aussi été hospitalisé après avoir été blessé par l’agresseur puis touché par les tirs de la police pendant l’interpellation, et un autre a été touché plus légèrement. L’un d’eux, Youssouf, a témoigné auprès de l’agence de presse Reuters. « J’ai entendu du bruit, puis j’ai vu quelqu’un qui était suivi par des citoyens, des civils. Il avait un couteau, je l’ai vu », raconte-t-il alors que l’assaillant se trouvait à « environ 25 mètres » de lui. Il a réussi à éviter le coup de l’homme grâce à « un mouvement avec (son) bras gauche ».

« Heureusement, j’ai été légèrement, très légèrement blessé au coude. J’ai ensuite été soigné par les pompiers et les ambulanciers », assure encore cette victime, qui ajoute avoir ensuite entendu des coups de feu de la police.

Le chef de l’État et son épouse sont déjà sur place ce vendredi matin pour être aux « côtés des victimes et de leurs familles ainsi que de l’ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à leur apporter aide et soutien », a indiqué l’Élysée.

Les motivations de l’agresseur, un réfugié syrien né en 1991, restent obscures. L’acte est « sans mobile terroriste apparent », selon le parquet. L’attaque a suscité une avalanche de réactions dans le monde politique, des élus de droite et d’extrême droite mettant en avant l’origine et le statut de l’agresseur.

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