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Après l'appel d'Emmanuel Macron à coopérer à l'Assemblée nationale, l'opposition riposte

POLITIQUE - Les mots d’Emmanuel Macron n’ont pas vraiment eu l’effet escompté, ils ont même eu l’effet inverse. Alors que le parti présidentiel a échoué à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République doit trouver des solutions pour faire adopter les lois de l’exécutif. Aussi, le chef de l’État en a appelé aux différentes oppositions.

“Pour avancer utilement, il revient maintenant aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller.” Mercredi 22 juin, le président de la République s’exprime, le ton grave et s’adresse en particulier aux oppositions qui siègent désormais à l’Assemblée: la coalition NUPES et le Rassemblement national. En évoquant “la part de responsabilité des différentes formations”, Emmanuel Macron espère convaincre ses opposants de voter des textes phares de son mandat et notamment le “budget” comme il l’indique également dans son discours.

Les oppositions à l’unisson

Mais deux jours plus tard, alors que tous les groupes parlementaires ont pu faire leur entrée à l’Assemblée, les responsables EELV, LFI et du Rassemblement national estiment que c’est au contraire au président de s’adapter au nouveau visage de l’hémicycle, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

Manuel Bompard, député La France Insoumise des Bouches-du-Rhône, insiste ce vendredi 24 juin chez nos confrères de franceinfo: “Il doit reconnaître cet échec et dire sur quoi il est prêt à bouger.” Position qu’il avait déjà tenue dans un tweet la veille notamment en demandant à la première ministre, Élisabeth Borne, de se soumettre à un vote de confiance.

Chez les écologistes, l’appel du président Macron est qualifié d’ultimatum, notamment par Yannick Jadot sur France Inter. “Il doit, lui, porter des choix de société et un changement de méthode”, a demandé l’ancien candidat écologiste à la présidentielle. “Nous sommes toujours prêts à des compromis (...) quand un texte est positif, quand ça va dans le bon sens”, a-t-il ajouté.

Au Rassemblement national, même réception. Bien que Marine Le Pen et ses députés ont indiqué vouloir mener une “opposition constructive”, Sébastien Chenu, porte-parole du RN et député du Nord souhaite des propositions concrètes sur “le pouvoir d’achat, le débat sur l’immigration” et voir retirée la réforme des retraites.

En cumulant les effectifs de la NUPES et du Rassemblement national, ce sont 220 députés potentiellement opposés aux futurs textes du gouvernement, auxquels s’ajoutent 61 députés des Républicains qui ont promis, par la voix de leur président Christian Jacob, eux aussi, d’être dans l’opposition.

À voir également sur Le HuffPost: Après les législatives, Emmanuel Macron défie les oppositions

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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