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Après l'attaque au couteau à Annecy, la droite et l'extrême droite s'en prennent au profil du suspect

Après l'attaque au couteau à Annecy, la droite et l'extrême droite s'en prennent au profil du suspect

Un drame qui suscite de très vives réactions sur les bancs de la droite et de l'extrême droite. Une attaque au couteau s'est déroulée ce jeudi matin à proximité du lac d'Annecy. Six personnes ont été gravement blessées, dont quatre enfants, qui se trouvent en urgence absolue. Un suspect a été interpellé par la police, il s'agit d'un réfugié syrien en situation régulière.

"Nos enfants sont en danger de mort et nous regardons ailleurs. Jusqu’à quand?", s'est demandé l'ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour sur son compte Twitter.

>> Enfants attaqués au couteau à Annecy: suivez les dernières informations dans notre direct

"La lâcheté de nos politiques"

Parmi les premiers à dégainer au sein des figures de la vie politique, l'ex-éditorialiste évoque un "francocide" - une notion très contestée.

Invité ce jeudi soir sur BFMTV, Éric Zemmour a estimé que "le rôle d'un responsable politique est d'aller au-delà de l'émotion et de ne pas se laisser enfermer par cette émotion qui nous empêche de réagir et de comprendre ce qui se passe".

"On vous dit 'c'est le temps de l'émotion, c'est le temps de la décence' mais pendant ce temps-là, à chaque fois ça recommence [...] on ne prend jamais la mesure politique de ce qui se passe", a-t-il encore déclaré sur notre antenne, précisant que "cela n'empêche absolument pas l'émotion".

L'agresseur présumé est un homme de 32 ans, de nationalité syrienne, né en 1991 et identifié comme Abdalmasih H., selon une source policière.

Entré de manière légale sur le territoire français, il avait fait une demande d’asile en novembre dernier, indique une source policière. Il avait depuis obtenu le statut de réfugié en Suède, a-t-on appris de même source.

"L’heure des comptes viendra", a écrit de son côté Marion Maréchal, numéro deux de Reconquête. Stanislas Rigault, l'un des très proches d'Éric Zemmour, est sur la même tonalité.

Après des fidèles, des journalistes, des prêtres, des professeurs, maintenant des ENFANTS EN POUSSETTE. (...) Chaque jour nous risquons de frôler la mort dans ce pays à cause de la lâcheté de nos politiques", juge le patron des jeunes de Reconquête.

"Le prix de l'immigration dérégulée et anarchique"

Si Marine Le Pen a joué de son côté la carte de la sobriété, d'autres lieutenants du Rassemblement national ont eux aussi haussé le ton.

"Chaque jour, les Français paient le prix de l'immigration dérégulée et anarchique. La sécurité de nos concitoyens doit être une priorité absolue", écrit ainsi Laurent Jacobelli.

"Encore une monstruosité qui souligne le danger évident que représente l'immigration pour les Français. Réveillez-vous!", avance quant à elle la parlementaire RN Alexandra Masson.

Laure Lavalette, députée RN du Var, a estimé sur notre antenne ce jeudi soir que "ce sont les Français qui payent, et ces gens-là ne repartent jamais. Pendant que les policiers étaient là-bas, il n'assurent pas votre sécurité".

"Il faut évidemment renverser la table, et malheureusement je crains qu'il faille attendre 2027 et la victoire de Marine Le Pen qui, elle, aura la volonté plitique de rendre aux Français la souveraineté de leur politique migratoire", a ajouté la députée du Rassemblement national sur BFMTV.

"Ayons une réaction décente"

Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, a quant à lui dénoncé "encore une tragédie effroyable, et sur des enfants !"

"Combien de temps allons-nous encore perdre à bavasser plutôt que de prendre les mesures indispensables pour protéger les Français?", s'est demandé cet ancien proche de François Fillon.

Le sénateur centriste Loïc Hervé s'est élevé contre ces propos sur BFMTV. "Si certains pouvaient éviter de faire des tweets et des allusions en n'ayant pas les informations confirmées, ce serait décent par rapport à ce qui est en train de se passer à Annecy", a tancé l'élu de Haute-Savoie.

"Évitons d'instrumentaliser ce fait divers et de généraliser", a avancé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste au micro de LCP.

En octobre dernier, l'extrême droite avait organisé plusieurs manifestations après le meurtre de Lola, visant l'identité de l'auteure présumée. Mise en examen et déferée, la suspecte de 24 ans faisait l'objet d'un obligation de quitter le territoire sous 30 jours. De nationalité algérienne, la jeune femme était arrivée en France en 2016 de façon légale. Elle avait obtenu un titre de séjour étudiant, aujourd'hui périmé.

Article original publié sur BFMTV.com