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Areola : panique dans les cages parisiennes avant le Real ?

Face à des Lyonnais surmotivés, le gardien du Paris Saint-Germain a montré de nouvelles faiblesses qui ont de quoi inquiéter avant le déplacement au Bernabeu.

Areola
Areola

Trois petits matches seulement ont été disputés par ce Paris Saint-Germain en Ligue 1 depuis le début de l’année 2018, et tous les espoirs qui avaient été permis durant la trêve hivernale semblent déjà s’être évanouis. Car si l’écurie francilienne semble toujours branchée sur courant alternatif, c’est aussi parce qu’elle se présente cette année avec les mêmes faiblesses qu’en première partie de saison.

Des latéraux indignes, un numéro 6 défaillant, mais aussi et surtout, un gardien pas franchement à la hauteur du standing imposé par cette équipe aux ambitions européennes. Pourtant, lors des deux précédentes rencontres face à Nantes et Dijon, jamais Areola n’a été inquiété dans ses cages, et force était de constater qu’enfin, le PSG pouvait cumuler deux matches sans encaisser de but.

Le problème c’est qu’avec Areola, les certitudes ne sont jamais vraiment établies et qu’une petite frappe cadrée peut vite remettre en question son prétendu niveau. Dès la deuxième minute de la rencontre, son placement bien trop avancé sur le coup franc de Fékir a de quoi irriter : le tir du Lyonnais est superbe mais le temps de réaction du Parisien est une faute professionnelle qui a plombé son équipe dès l’entame du match.

“Au départ, je voulais centrer. Après j’ai vu que le gardien était vraiment de l’autre côté du but donc j’ai tenté ma chance et ça m’a réussi. Cela nous a permis de prendre l’avantage », a lui-même raconté Fékir au micro de Canal +. Voilà donc l’éternel problème d’Areola : outre le fait qu’on ait l’impression que n’importe quelle frappe cadrée termine systématiquement au fond de ses filets, il manque cruellement d’anticipation sur les ballons.

Toujours à réaction, c’est d’ailleurs ce même défaut qui a finalement offert la victoire aux Lyonnais, le laissant totalement pantois sur le but de Memphis Depay dans l’ultime minute du match. Résultat, seulement 66% de tirs arrêtés durant la rencontre, un taux relativement faible… qui fait désormais partie des habitudes du Titi parisien, qui culmine à 68% en moyenne cette saison (contre 86% pour son remplaçant Allemand !).

Dommage, car en envoyant Kevin Trapp jouer gentiment les matches de Coupes, Unai Emery avait enfin fait d’Areola son titulaire indiscutable pour les grosses échéances en championnat comme en Ligue des champions (dont il a disputé tous les matches). Force est de constater qu’à chaque fois que le niveau s’élève, l’international français ne respire pas franchement la sérénité.

A moins de trois semaines du choc contre le Real Madrid pour les huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, tous les hommes d’Unai Emery devront être au rendez-vous techniquement, mais aussi mentalement. Sur ces deux points, la capacité d’Areola à gérer un tel match interroge encore. Et face au meilleur buteur de l’histoire de la compétition, le portier a de quoi douter, mais aussi et surtout, faire douter…

Reste désormais à savoir ce que compte faire Unai Emery avec cette épine dans le pied du PSG, sa marge de manœuvre étant particulièrement réduite après avoir conforté le Titi à un statut de titulaire. Recruter cet hiver ? Impossible, et trop court pour réaliser un bon coup (Oblak est toujours ciblé, mais pour un transfert estival). Refaire de Trapp son titulaire ? Risqué, quand on sait que la concurrence entre les deux portiers a été plus que néfaste à leur confiance la saison passée. Titulariser l’Allemand seulement pour les grosses échéances comme face au Real Madrid ? Difficile, quand on sait que si ce dernier affiche davantage de garanties, sa contre-performance face aux ogres catalans ne laissent que des mauvais souvenirs quant à sa capacité à gérer la pression.

Il faudra donc faire avec ce que le PSG dispose, comme armes et comme faiblesses, pour espérer aller braquer le Bernabeu le 14 février prochain. Et tout miser sur le mercato estival, dans six mois, pour enfin se sortir d’un pétrin qui dure depuis bien trop longtemps désormais, entre les cages franciliennes. Et offrir enfin à cet écusson un portier à la hauteur de ses ambitions.

Ambre Godillon