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Ariège : Bénédicte Taurine arrive en tête au premier tour de la législative partielle

Bénédicte Taurine est arrivée en tête ce dimanche 26 mars au premier tour de la législative partielle en Ariège.

Les électeurs étaient de nouveau appelés à voter, neuf mois après que le premier scrutin dans la 1ère circonscription de l’Ariège a été invalidé par le Conseil Constitutionnel.

POLITIQUE - Pour la première place, le résultat était attendu. Le premier tour de l’élection législative partielle de la 1ère circonscription d’Ariège s’est déroulé ce dimanche 26 mars, neuf mois après le précédent scrutin. La députée Nupes/LFI sortante, Bénédicte Taurine, est arrivée en tête avec plus de 31,2 % des voix, selon les résultats définitifs, annoncent La Dépêche et France info.

Elle devance ainsi sa principale concurrente, Martine Froger, une socialiste dissidente, qui se qualifie donc pour le second tour du 2 avril en créant la surprise avec un score important (26,42 % des voix) et surtout un gain de huit points par rapport au scrutin de l’an passé.

Derrière elles, on retrouve le candidat du Rassemblement national, qui échoue à la troisième place avec 24,78 % des voix, loin devant la représentante de la majorité présidentielle qui voit son score s’effondrer de moitié pour atteindre péniblement les 10,7 %.

Ce qui laisse donc la Nupes en position de force avant le second tour, même si des luttes intestines pourraient parasiter la préparation du second tour.

Un duel Delga - Mélenchon

Officiellement et dans le cadre de sa participation à la Nupes, le PS avait en effet adoubé l’Insoumise Bénédicte Taurine, qui avait remporté l’élection pour la première fois en 2017 à la surprise générale dans ce fief socialiste. Mais six ans plus tard, les cadres PS local, et notamment la présidente de la région Occitanie Carole Delga (opposée à l’alliance de gauche), soutenaient la candidature de Martine Froger, une militante âgée de 61 ans.

Une dichotomie qui s’est retrouvée dans le communiqué publié par le parti socialiste dimanche soir, quelques minutes après l’officialisation des résultats du premier tour. Car du côté des socialistes parisiens, on appelle à éviter la lutte fratricide. « Le Parti socialiste appelle au désistement républicain au profit de la candidate de gauche arrivée en tête, et à refuser de faire arbitrer un duel de second tour par la droite et l’extrême droite », peut-on y lire.

« On a le sentiment que c’est Carole Delga contre Jean-Luc Mélenchon, que ce qui se joue, c’est le leadership de la gauche. Une social-démocratie classique, le PS, face à une certaine radicalité, LFI », relève Jean-Michel Ducomte, maître de conférences à Sciences Po Toulouse.

L’élection dans cette circonscription pyrénéenne, agitée par le débat entre pro et anti-ours, passe généralement inaperçue. Mais cette année, elle a vu défiler des personnalités. D’abord l’ancien Premier Ministre Bernard Cazeneuve, soutien de Martine Froger, a été chahuté sur un marché par des militants d’extrême gauche. Puis Jean-Luc Mélenchon, qui a siégé à l’Assemblée nationale avec Bénédicte Taurine, a lui aussi fait le déplacement.

Avant de renoncer pour cause de mobilisation contre la réforme des retraites, Marine Le Pen devait également venir soutenir le candidat du Rassemblement national (RN), Jean-Marc Garnier. En 2022, il aurait atteint le second tour sans une faille dans la distribution des bulletins de vote, qui a entraîné l’annulation du scrutin par le Conseil constitutionnel. Et provoqué donc l’élection de ce dimanche

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