Arsène Wenger : «Oui à une Coupe du Monde tous les deux ans»

Nommé à la Fifa, le légendaire entraîneur d’Arsenal, Arsène Wenger, bouscule les routines. Interview.

Paris Match. Pourriez-vous définir votre fonction à la Fédération internationale de football association [Fifa]?
Arsène Wenger. Depuis la fin de l’année 2019, j’ai une première mission éducative au sens le plus large. Je veux développer à la fois les compétitions de jeunes et les compétitions internationales. J’ai aussi une responsabilité technique au niveau du calendrier. Après la Coupe du monde au Qatar, en fin d’année, nous allons démarrer un nouveau cycle et il nous faut organiser la répartition la plus équitable possible, moderne et plus facile, entre le football des clubs et celui des nations, pour obtenir une meilleure séparation entre les matchs. On a coutume de dire que trop de foot tue le foot. C’est faux. Ce qui abîme le foot, ce sont d’abord les voyages répétés, les décalages horaires que subissent les joueurs internationaux. Sur un cycle de quatre ans, Lionel Messi, par exemple, effectue 350 000 kilomètres, quand l’Anglais Harry Kane n’en parcourt que 30 000. C’est injuste. Par conséquent, il est de notre devoir de rationaliser le calendrier.

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Mais alors, pourquoi cette intention d’organiser une Coupe du monde tous les deux ans qui chargerait encore davantage le calendrier?
D’abord, il convient de préciser que 166 pays sur 211 ont demandé à la Fifa d’étudier la faisabilité d’une Coupe du monde bisannuelle. Ce n’est pas moi qui vais décider. Ce que je souhaite, en revanche, c’est réduire le nombre de matchs pour les clubs, regrouper les dates, accorder ensuite aux acteurs une période de repos avant d’attaquer les joutes internationales, avec à la clé une Coupe du monde une saison sur deux.

On peut supposer que les nations(...)


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