Des associations demandent à l'État de mieux protéger les centres LGBT

Une cinquantaine d'associations de défense du mouvement LGBT, ainsi qu'Amnesty International ou la FSU, se sont inquiétées mercredi d'une recrudescence des attaques et agressions haineuses contre des centres LGBT (lesbien, gay, bisexuel, transgenre), et demandent à l'État de mieux protéger ces établissements.

Multiplication "inquiétante" d'infractions

"Nous constatons depuis près d'un an une multiplication particulièrement inquiétante des actes de vandalisme, de dégradation, de discours et de comportements haineux à l'encontre de plusieurs centres LGBT", déclarent les signataires, dans une tribune publiée sur le site du magazine Têtu.

Le centre LGBTI de Tours a ainsi été visé le 22 mai par un engin explosif lancé dans ses locaux en plein après-midi, et qui n'a pas fait de blessé. Une des trois personnes présentes sur place avait raconté à la presse locale qu'un individu "aux propos incohérents" venait de leur rendre visite quelques minutes avant le jet de la bouteille explosive et était ensuite revenue, "et elle semblait sourire". Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat.

Il s'agit de la "sixième attaque depuis le mois de janvier" contre le centre de Tours, déplorent les signataires du texte, qui évoquent par ailleurs d'autres violences ou agressions homophobes, comme l'incendie d'un centre LGBT à la Réunion, des dégradations à Nantes, ou un drapeau arc-en-ciel arraché à six reprises à Arras.

Dans ce contexte, les associations signataires appellent "le gouvernement à agir sans tarder pour prévenir beaucoup plus efficacement les violences à l'encontre des personnes LGBT", et à "mettre en œuvre les moyens nécessaires" pour leur permettre de "continuer à se rendre" sans crainte dans les "lieux d'accueil, de soutien et de convivialité" que constituent les centres LGBT.

Article original publié sur BFMTV.com