Attaque au couteau à Annecy: Élisabeth Borne dénonce "un acte odieux, inqualifiable"

Attaque au couteau à Annecy: Élisabeth Borne dénonce "un acte odieux, inqualifiable"

Une attaque au couteau s'est déroulée ce jeudi matin à proximité du lac d'Annecy. Six personnes ont été gravement blessées, dont quatre enfants qui se trouvent en urgence absolue. Un suspect a été interpellé par la police, il s'agit d'un réfugié syrien en situation régulière. Élisabeth Borne, qui s'est rendue sur place accompagnée de son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a affiché son émotion lors d'un point presse organisé en milieu d'après-midi aux côtés de la procureur de la République.

"Nous sommes bouleversés par cet acte odieux, inqualifiable. Quand ça touche des enfants, ça nous touche au plus profond de nous-même", a avancé la Première ministre, regrettant que "des petits enfants" aient été "brutalement sauvagement attaqués".

"Tout le pays sous le choc"

L'auteur présumé, qui a visé des enfants entre 22 mois et 3 ans et deux adultes, dont un homme âgé de 78 ans, est né en 1991. Il est de nationalité syrienne et en situation régulière. Abdalmasih H. a vécu pendant dix ans en Suède, où il a obtenu le statut de réfugié.

"Aujourd'hui, c'est tout le pays qui est sous le choc. Mes premières pensées vont aux parents et aux enfants qui sont encore dans un état grave et aux adultes qui ont également été blessés", a encore expliqué la locataire de Matignon.

Élisabeth Borne a également tenu à "saluer les actions de force de l'ordre qui ont pu interpeller très vite cet auteur" avant de "remercier les secours et les soignants qui ont pris en charge les blessés".

"Le temps de l'émotion"

Abdalmasih H. portait une croix chrétienne quand il a été interpellé. Dans sa demande à l'Ofpra, il se présentait comme un "chrétien de Syrie", selon une source policière.

Interrogée sur les propos d'une partie de la droite et de l'extrême droite qui s'en prennent au profil du suspect, la cheffe du gouvernement a jugé que le pays était "actuellement dans le temps de l'émotion".

La procureure d'Annecy a avancé lors de la conférence de presse aux côtés d'Élisabeth Borne qu'il n'y avait pas de "mobile terroriste apparent".

Article original publié sur BFMTV.com