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Au bac 2023, pour les épreuves de spécialité la malédiction continue

Au bac 2023, la malédiction continue pour les épreuves de spécialité (image d’illustration)
Au bac 2023, la malédiction continue pour les épreuves de spécialité (image d’illustration)

LYCÉES - Il n’est peut-être plus au gouvernement, mais nul doute qu’il y a encore cette année un peu d’appréhension du côté de Jean-Michel Blanquer. La réforme du baccalauréat de 2019 de l’ancien ministre de l’Éducation nationale qui prévoit notamment que les épreuves de spécialité ne se déroulent en mars, ne s’est jamais passée comme prévu.

Alors qu’en 2020, 2021, et 2022 le Covid est venu bousculer les agendas et les plannings, l’année 2023 doit enfin voir la pleine et entière application des directives Blanquer. Pas moins de 536.081 candidats des filières générales et technologiques sont attendus dans 2600 centres d’examen ces lundi 20, mardi 21 et mercredi 22 mars pour plancher chacun sur deux épreuves, qui comptent à elles deux pour un tiers des résultats du bac, calculés sur 100 points.

Sauf que... Comme pour les années précédentes, les épreuves ne se dérouleront pas forcément dans des conditions optimales et devraient être bousculées par des événements extérieurs : la réforme des retraites et ses opposants. Plusieurs syndicats, dont CGT éducation, SNLC-FO, SNES-FSU et SUD Éducation, ont ainsi appelé ce vendredi 17 mars à faire grève dès lundi, pendant les épreuves.

Les syndicats rappelaient dans leur communiqué qu’ils ont régulièrement demandé le report de ces épreuves de mars à juin, tançant un « calendrier absurde » qui oblige à « traiter les programmes dans » l’urgence. Le ministère de l’Éducation a son côté assuré que les examens de mars ne portent que sur 60% du programme annuel. Pas suffisant pour atténuer les craintes des élèves et des professeurs, qui dénoncent le manque de temps pour finir correctement les programmes.

Le ministère de l’Éducation tempère les risques

Pour assurer une « égalité entre les candidats », le ministre Pap Ndiaye avait même demandé en début de semaine dernière « que dans tous les lycées, les journées du vendredi ou du samedi soient consacrées pour les élèves de Terminale aux révisions des épreuves de spécialité, sous forme de séances de révision ou de temps libéré ».

Sans convaincre les organisations syndicales. « Cela aurait pu avoir du sens il y a trois mois, mais là, ça donne le signal que le bac se révise à la dernière minute », tançait Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa. « Alors que les enseignants de spécialité tentent, depuis des mois, de tenir les délais pour traiter toutes les notions d’un programme trop lourd, le ministre décide soudainement d’un changement d’organisation, au nom d’un soi-disant souci d’égalité », regrette le SE-Unsa dans un communiqué.

Les menaces des syndicats concernant d’éventuelles grèves en début de semaine risquent dans tous les cas d’avoir une portée surtout symbolique car le ministère assure avoir « le droit de mobiliser tous les personnels de l’Éducation nationale nécessaires pour faire en sorte que les examens se déroulent bien », a-t-il dit mardi lors d’un point presse. « Des surveillants supplémentaires seront mobilisés », a confirmé le ministre ce vendredi soir.

En cas de perturbation dans les transports et de retard d’un candidat « n’excédant pas une heure », « la fin de l’épreuve est décalée d’autant » pour ce candidat, poursuit le ministère. Et en cas de blocage de lycée Pap Ndiaye assure que « les dispositions nécessaires seront prises pour permettre l’accès des candidats aux centres d’examen en lien avec les préfectures de département ».

Les notes des épreuves de spécialité -connues à partir du 12 avril- seront prises en compte dans Parcoursup, la procédure d’affectation dans l’enseignement supérieur, une première.

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