Avant le Mondial féminin de football, la liste des 26 Bleues retenues par Hervé Renard

FOOTBALL - 23 d’entre elles défendront les couleurs de la France en Australie et en Nouvelle-Zélande dans moins d’un mois et demi. Le sélectionneur de l’Équipe de France féminine de football Hervé Renard a dévoilé ce mardi 6 juin, depuis les locaux de l’équipementier Nike à Paris, le nom des 26 Bleues, dont quatre gardiennes, qui participeront au stage de préparation pour la Coupe du monde 2023, programmée du 20 juillet au 20 août.

Ces joueuses rejoindront le camp d’entraînement de Clairefontaine le 20 juin, où trois d’entre elles (une gardienne et deux joueuses de champ) seront ensuite écartées pour former la liste finale.

La liste des 26 Bleues sélectionnées :

Gardiennes de buts :

  • Mylène Chavas

  • Solène Durand

  • Pauline Peyraud-Magnin

  • Constance Picaud

Défenseuses :

  • Selma Bacha

  • Estelle Cascarino

  • Élisa De Almeida

  • Sakina Karchaoui

  • Maëlle Lakrar

  • Eve Perisset

  • Wendie Renard

  • Aïssatou Tounkara

Attaquantes :

  • Viviane Asseyi

  • Vicki Becho

  • Kadidiatou Diani

  • Eugénie Le Sommer

  • Clara Matéo

  • Naomie Feller

Milieux de terrain :

  • Kenza Dali

  • Laurina Fazer

  • Grace Geyoro

  • Amandine Henry

  • Oriane Jean-François

  • Léa Le Garrec

  • Amel Majri

  • Sandie Toletti

Retour de Diani, Henry et Le Sommer

Pour sa deuxième Coupe du monde en moins d’un an après celles des hommes disputée avec l’Arabie saoudite, Hervé Renard va enregistrer le retour d’une arme offensive de taille : celui de la meilleure buteuse de D1 Kadidiatou Diani. Touchée à une épaule fin mars et absente du premier rassemblement de l’ère Renard, la Parisienne de 28 ans doit être remise pour affronter la Jamaïque le 23 juillet lors de l’entrée en lice des Bleues.

Le retour le plus attendu dans l’effectif tricolore est toutefois celui d’Amandine Henry, ancienne capitaine écartée depuis décembre 2020 par l’ex-sélectionneuse Corinne Diacre, avec qui elle était en conflit ouvert. À 33 ans, la milieu peut apporter son leadership et l’expérience de ses 93 capes à une sélection jamais titrée en grande compétition. Mais n’ayant plus joué de match depuis début mars, elle devra prouver qu’elle mérite sa place en Océanie.

Si le retour de Henry a barré la route à Kheira Hamraoui, rappelée sous Diacre en février malgré les relations glaciales qu’elle entretient avec certaines coéquipières, dont Diani, un boulevard s’est ouvert devant la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues, Eugénie Le Sommer. La Lyonnaise de 34 ans, écartée sous Diacre mais promue vice-capitaine par Renard, a réalisé un retour tonitruant en avril, avec deux buts en plus qui portent son total à 88. Elle disputera sa quatrième Coupe du monde, tout comme Wendie Renard, indétrônable capitaine.

Des blessures à la pelle

Pour ce Mondial 2023, Hervé Renard a dû composer avec les nombreuses blessures subies par les internationales françaises ces derniers mois. Les deux plus marquantes sont sans doute celles de la buteuse vedette Marie-Antoinette Katoto et de l’insaisissable ailière Delphine Cascarino, toutes deux forfaits pour la compétition.

La première, blessée à un genou depuis près d’un an, n’a pas remporté son contre-la-montre, tandis que la seconde s’est effondrée au pire moment, victime d’une rupture partielle d’un ligament du genou le 25 mai pendant l’ultime choc du championnat entre Lyon et le Paris SG. Le genou, encore lui, a également éteint les espoirs de la défenseure Griedge Mbock, gravement blessée en septembre.

Pas de diffuseur télé

Alors qu’un accord a été trouvé dans plus de 150 pays, plusieurs États européens, dont la France, l’Allemagne, l'Italie et l’Espagne n’ont toujours pas de diffuseur TV pour la compétition. Si aucun accord n’était trouvé d’ici le 20 juillet, la compétition pourrait donc ne pas être diffusée à la télévision française.

La semaine dernière, cinq ministres européens, dont la ministre française des Sports Amélie Oudéa Castéra, ont appelé dans une déclaration commune à trouver une solution. « En raison du fort potentiel de cette compétition et des enjeux sportifs et sociétaux qui s’y rattachent, nous considérons qu’il est de notre devoir de mobiliser pleinement toutes les parties prenantes afin qu’elles parviennent à trouver rapidement un arrangement », ont-ils plaidé.

Dans un entretien accordé récemment à l’AFP, la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, avait demandé aux chaînes de télévision, dont certaines sont réticentes en Europe à diffuser le Mondial féminin de « valoriser » cette compétition « à son juste prix ».

« Si les offres continuent à ne pas être équitables (envers les femmes et le football féminin), nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine de la FIFA dans les “cinq grands” pays européens », a menacé le président de l’instance, Gianni Infantino, début mai sur Instagram.

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