Avant le Tour des Flandres, le Belge Wout Van Aert est déjà un monument

Paris-Roubaix annulé, le Tour des Flandres sera l'ultime "monument" de cette saison tronquée. Où la rivalité entre Mathieu Van der Poel et Wout Van Aert devrait encore grimper de quelques degrés. ­Depuis le temps qu'ils se tirent la bourre chez les juniors, il a suffi d'une étincelle entre le ­Néerlandais, petit-fils de ­Raymond Poulidor, et son voisin belge : ­dimanche dernier, à l'issue de Gand-Wevelgem, la terreur Van Aert a imputé son échec (8e) au marquage exagéré de Van der Poel, qui aurait préféré le "voir perdre plutôt que d'essayer de gagner". Rare coup de sang de la part d'un champion placide qui jusqu'alors avait écrasé l'année. Une mauvaise foi si manifeste que l'ancien roi des classiques belges, Tom Boonen, a pris le parti de l'ennemi.

Wout Van Aert est devenu l'homme à battre. C'est nouveau pour lui, en tout cas sur route, son terrain depuis seulement trois ans. Avant cela, il a été l'as du cyclo-cross : 70 victoires, dont quatre titres mondiaux. François Trarieux, l'entraîneur national tricolore, soupire : "Comment explique-t‑on un champion? Le système belge l'a confronté à de meilleurs et plus âgés que lui depuis tout petit." Au sens propre, si l'on se réfère à sa croissance tardive. "Il était gringalet, sourit le Français Clément Venturini, qui a souvent bataillé derrière lui. J'ai une photo de nous en soirée : Wout devait avoir 18 ans mais il m'arrivait à l'épaule. Aujourd'hui, c'est moi qui le regarde d'en bas."

Il bat Pinot sur son terrain

Dès qu'il a pous...


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