Le Ballon d’Or peut-il échapper à Karim Benzema ?

Le Français Karim Benzema fait figure d’immense favori pour le Ballon d’Or, dont les 30 finalistes sont annoncés ce vendredi 12 août (photo prise fin juillet en Californie à l’occasion de la tournée estivale du Real Madrid).
Helios de la Rubia / Real Madrid / Getty Images Le Français Karim Benzema fait figure d’immense favori pour le Ballon d’Or, dont les 30 finalistes sont annoncés ce vendredi 12 août (photo prise fin juillet en Californie à l’occasion de la tournée estivale du Real Madrid).

Helios de la Rubia / Real Madrid / Getty Images

Le Français Karim Benzema fait figure d’immense favori pour le Ballon d’Or, dont les 30 finalistes sont annoncés ce vendredi 12 août (photo prise fin juillet en Californie à l’occasion de la tournée estivale du Real Madrid).

FOOTBALL - « Est-ce qu’il subsiste encore un doute pour le Ballon d’Or ? Pour moi, plus aucun... » En déclarant cela au sortir de la Supercoupe d’Europe remportée par le Real Madrid contre l’Eintracht Francfort, l’entraîneur Carlo Ancelotti a oublié un instant que les votes pour la plus prestigieuse des récompenses étaient de toute façon clos depuis un moment. Mais le fond du propos demeure : comment imaginer que l’exceptionnelle saison 2021-2022 de Karim Benzema ne soit pas récompensée le 17 octobre prochain ?

Il rejoindrait alors le petit contingent français (Raymond Kopa, Michel Platini, Jean-Pierre Papin et Zinédine Zidane) au palmarès.

Un triomphe annoncé qui débutera en toute logique par une apparition ce vendredi 12 août dans la liste des 30 nommés pour le Ballon d’Or 2022, le premier à récompenser une saison et non plus une année civile, comme jusqu’en 2021. Lors de cette dernière édition, où le Français était finalement arrivé 4e du classement, son nom figurait déjà parmi les favoris. Mais depuis, il s’est encore élevé dans la hiérarchie du football mondial, et de quelle manière...

Une campagne légendaire en Ligue des champions

Pour n’évoquer que la Ligue des champions, la plus relevée des compétitions de clubs, le printemps du capitaine du Real Madrid est éloquent. D’un fulgurant triplé début mars, il a d’abord évincé le Paris Saint-Germain et son trio Mbappé-Messi-Neymar en huitièmes de finale, renversant au passage une situation très mal engagée pour les siens.

Puis rebelote un mois plus tard lors du quart aller contre Chelsea : un nouveau triplé et une victoire (3-1) sur la pelouse du vainqueur sortant de la compétition, avec en prime un but désigné comme le plus beau de l’année dans la compétition. Et cela avant un match retour au cours duquel le Français a encore marqué, en prolongation, le but du (2-3) synonyme de qualification pour Madrid.

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Une formidable série poursuivie au tour suivant avec trois nouvelles réalisations inscrites en deux matches durant un affrontement déjà devenu légendaire face à Manchester City : défaite (4-3) à l’aller pour Madrid avant un retournement de situation surréaliste dans le temps additionnel du match retour pour aller arracher la qualification en prolongation... grâce à un but de Karim Benzema.

Le tout avant de conclure en finale contre Liverpool pour ce qui est la 14e Ligue des champions de l’Histoire du club, la cinquième de Karim Benzema. Une campagne historique dont il a terminé meilleur joueur et meilleur buteur avec 15 réalisations, une constante cette année.

Des statistiques de haut vol

Car il n’y a pas que sur les pelouses européennes que « KB9 » a brillé. En Liga, le championnat d’Espagne remporté par son club, Karim Benzema a également fini meilleur buteur, ce qui lui permet d’afficher des statistiques affolantes en club au cours de la période jugée par les votants du Ballon d’Or : 44 buts et 15 passes décisives en 46 matches, et des trophées soulevés en Liga et en Ligue des champions.

Si l’on ajoute à cela les six buts et la passe décisive réussis sous le maillot de l’équipe de France, on en arrive au total faramineux de 66 gestes décisifs (buts et passes) en 56 rencontres sur la saison 2021-2022. Un bilan encore sublimé par la Ligue des Nations remportée par l’équipe de France au mois d’octobre 2021, avec là encore des buts de Karim Benzema en demi-finale contre la Belgique et en finale contre l’Espagne. Rien que ça.

Une succession de performances qui s’est accompagnée d’une reconnaissance mondiale pour le meilleur buteur et joueur français le plus titré de tous les temps : il a été élu meilleur joueur de la Ligue des champions, intégré aux équipes types de la saison tant en coupe d’Europe qu’en championnat et désigné joueur de l’année par de nombreux médias référence (Marca en Espagne, Kicker en Allemagne...). En attend, sûrement, la plus belle des récompenses.

Une concurrence légitime bien pâle

Tant et si bien qu’à l’heure actuelle, l’élection de Karim Benzema ne fait plus grand doute. Chez les bookmakers britanniques, si friands de ce genre de prédictions, il a même plus de chances de l’emporter que « un autre footballeur que Karim Benzema ». C’est dire.

Il est effectivement difficile de trouver un joueur dont les prouesses valent celles du Français sur la saison écoulée. En finale de Ligue des champions, il a triomphé du Sénégalais Sadio Mané et de l’Égyptien Mohamed Salah, peut-être ses deux plus féroces rivaux, coéquipiers à Liverpool. Mais si le premier peut se vanter d’avoir remporté la coupe d’Afrique des Nations aux dépens du second, les deux sont contraints de se partager la lumière et donc les votes.

Un autre duo de prétendants se dégage, avec des forces opposées et finalement assez peu de chances de venir à bout de « KB9 ». D’un côté le serial buteur polonais Robert Lewandowski, au bilan comptable exceptionnel, mais qui est pénalisé par une élimination précoce en Ligue des champions et une équipe nationale d’envergure moindre. Et de l’autre le Belge Kevin de Bruyne, joueur collectif brillant, mais ni assez buteur, ni assez esseulé au sein de l’armada de Manchester City pour briller à la hauteur de ce qu’attend la centaine de journalistes qui votent pour décerner le Ballon d’Or.

Des reproches similaires viendront ternir les candidatures de Kylian Mbappé, éliminé dès les huitièmes de finale de Ligue des Champions avec le PSG ; Lionel Messi, bien en deçà de ses standards statistiques pour sa première année à Paris, Cristiano Ronaldo, englué dans le marasme de Manchester United. Reste désormais à attendre le 17 octobre et la remise du trophée à celui qui aura été choisi. Et au vu du niveau stratosphérique de Karim Benzema au cours de la saison écoulée, on se dit qu’il ferait un vainqueur plus que logique.

À voir également sur le HuffPost : Après le retour de Karim Benzema en équipe de France, Emmanuel Macron salue le « bon choix » de Didier Deschamps

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