« Banel & Adama » de Ramata-Toulaye Sy : Afrique adieu

Le synopsis

Banel et Adama s’aiment. Ils vivent dans un village éloigné au nord du Sénégal. Du monde, ils ne connaissent que ça, en dehors, rien n’existe. Mais l’amour absolu qui les unit va se heurter aux conventions de la communauté. Car là où ils vivent, il n’y a pas de place pour les passions, et encore moins pour le chaos.

La critique (2/5)

L’amour est un combat. Au Sénégal comme ailleurs. sûrement plus… Car Banel et Adama, jeune couple fusionnel a décidé de s’aimer comme il l’entend, quitte à aller contre les traditions religieuses et communautaires d’une Afrique ou la femme doit se soumettre. Mais Banel a du caractère. Pour ce premier long métrage, Ramata Toulaye- Sy se retrouve directement en compétition à Cannes car au-delà des qualités de son film, elle a valeur d’exemple. Celui de mettre en lumière des cinématographies peu suivies, de jeunes réalisatrices et un ton différent.

Un ton qui touche au conte comme souvent dans le cinéma africain mais porté par un vrai talent de mise en scène (la lumière qui évolue au fur et à mesure que l’ambiance du film devient lourde). Alors clairement, le film aurait gagné en force avec une écriture moins normée, des personnages moins attendus et sans quelques longueurs mais « Banel et Adama » est une offre de cinéma assez originale pour qu’on s’y arrête. Avec une révélation, l’actrice Khady Mans, tout en violence contenue.


Retrouvez cet article sur ParisMatch