Barrage en Ukraine : Quand Zelensky craignait la destruction de Nova Kakhovka

INTERNATIONAL - Le barrage de Kakhovka, que Kiev et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir attaqué ce mardi 6 juin, est un ouvrage clé du Sud de l’Ukraine qui alimente en eau la Crimée annexée. Pris dès le début de la guerre car cible prioritaire des Russes, ce barrage hydroélectrique situé sur le fleuve Dniepr est aujourd’hui sur la ligne de front entre les régions contrôlées par Moscou et le reste de l’Ukraine.

La destruction partielle de l’infrastructure a immédiatement provoqué des inondations, menaçant les habitations de centaines de milliers de personnes. Un scénario catastrophe bien présent dans la tête de Volodymyr Zelensky, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

En octobre dernier, alors que les combats faisaient rage dans la zone lors d’une contre-offensive réussie de Kiev, le président ukrainien alerte le Conseil européen devant lequel il s’exprimait en visioconférence. « Plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveront dans la zone d’inondation rapide. En cas de destruction du barrage (...) le canal de Crimée du Nord disparaîtra tout simplement. Ce serait une catastrophe à grande échelle » avait-il averti. « Cela pourrait détruire l’approvisionnement en eau d’une grande partie du sud de l’Ukraine », mettait-il aussi en garde.

Enfin, autre conséquence possible : cela pourrait affecter le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui puise son eau dans ce lac artificiel de 18 millions de mètres cubes. Selon Kiev, le danger de catastrophe nucléaire à la centrale « augmente rapidement ». Une information démentie par le directeur de la centrale, Iouri Tchernitchouk, installé par l’occupation russe. Il a assuré sur Telegram qu’« à l’heure actuelle il n’y a pas de menace » pour la sécurité de l’installation.

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