Bayern: les Bavarois rendent hommage à Nagelsmann après la première victoire de Tuchel

La brillante première de Thomas Tuchel sur le banc du Bayern, face au Borussia Dortmund (4-2), a quelque peu été obscurcie par l’ombre de son prédécesseur, Julian Nagelsmann, dont le nom était encore sur toutes les lèvres en zone mixte samedi, à l’Allianz Arena.

Officialisé il y a une semaine, le licenciement spectaculaire du jeune technicien allemand a ému et surpris une partie du vestiaire, autant pour son timing étonnant - à quelques jours d’entamer un très copieux mois d’avril - que pour la raison principale évoquée pour justifier une telle décision.

"On a déjà été très surpris que le coach se fasse limoger, avec ses deux adjoints, on l’a su en sélection, a expliqué Benjamin Pavard sur beIN Sports. Je leur dédicace aussi cette victoire. Parce qu’on a fait du chemin ensemble." "Il a aussi sa part de responsabilité (dans cette victoire), a estimé pour sa part Joshua Kimmich, l’un des principaux relais de Julian Nagelsmann dans le vestiaire bavarois, en zone mixte. Ce n’est pas comme si tout ce qui s'était passé avant avait été effacé."

Kimmich et Müller pointent la responsabilité des joueurs

Le Bayern Munich a expliqué que son choix de se séparer de Nagelsmann se fondait "sur la base de l’évolution sportive de l’équipe", tout en soulignant qu’une rupture existait à l’intérieur du groupe. L’ambiance s’était particulièrement dégradée entre l’entraîneur et une partie de ses joueurs, dont Manuel Neuer, avait-on appris en début d'année. Le climat en était devenu délétère. "Je n'ai jamais eu le sentiment que Julian Nagelsmann avait perdu le vestiaire, pas du tout", a pourtant confié Yann Sommer samedi soir, rejoignant ainsi son coéquipier Leon Goretzka qui, quelques jours plus tôt, assurait qu’il n’avait eu "aucun problème avec Julian (Nagelsmann)".

Une poignée de joueurs mécontents aurait-elle obtenu gain de cause auprès de la direction ? C’est la thèse d’une partie de la presse allemande. "Même si j'avais un avis sur la question, je n'en parlerais pas ici", a éludé Thomas Müller ce samedi. Lorsqu'il y a un changement d'entraîneur, cela signifie essentiellement que nous n'avons pas réalisé la performance attendue sur le terrain. Cela s'applique à tout le monde." "Nous sommes les principaux responsables", admettait lui aussi Joshua Kimmich.

Article original publié sur RMC Sport