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Bayern-Dortmund: une démonstration de force pour la première de Tuchel sur le banc bavarois

La saison est encore loin d’être finie, et le Bayern Munich ne compte que deux points d’avance sur le Borussia Dortmund à l’issue de cette 26e journée de Bundesliga. Une marge infime. Mais le Klassiker auquel nous avons assisté pourrait marquer un tournant décisif dans la conquête du titre tant le Bayern Munich a pulvérisé (4-2) son rival dans des proportions considérables.

Le score ne reflète pas fidèlement la manière dont le Bayern a exercé son emprise sur ce match et imposé une impressionnante domination. L’entame dessinait pourtant une toute autre histoire, avec des Bavarois malmenés par des Borussen très agressifs à la récupération du ballon. Mais la bourde de Kobel a complètement changé la physionomie du match et inversé le rapport de force.

Séquence douloureuse pour le Borussia

Le gardien du BVB s’est troué sur une longue passe appuyée de Dayot Upamecano. Tout s’est alors enchaîné. Le Bayern Munich a exploité le moment de flottement qui a suivi dans les rangs du BVB pour appuyer sur l’accélérateur et accroître la pression sur une équipe fragilisée, qui n’a jamais été en mesure d’enrayer la tendance. Disposé en 4-2-3-1, le Bayern Munich a trouvé de la pertinence, de la fluidité et de la vitesse dans l’exécution de ses mouvements offensifs, avec un Leroy Sané ressuscité à la baguette, les jambes d’un Kingsley Coman survolté sur le côté gauche. Le Français s’est montré remuant, inspiré dans ses orientations de jeu, ses déplacements. Emmené par Joshua Kimmich, le milieu de terrain du Bayern a disloqué celui du Borussia Dortmund.

De la constance dans l'intensité pour le Bayern

Incapable d’endiguer les vagues bavaroises, le Borussia a sombré en dix minutes sous l’impulsion de Thomas Müller, auteur d’un doublé (18e, 23e). Opportuniste au second poteau sur une déviation de Matthijs de Ligt, l’international allemand s’est encore présenté au bon endroit au bon moment sur une frappe croisée du gauche de Leroy Sané, que Gregor Kubel a repoussé dans ses pieds. Le Borussia Dortmund a bien offert une timide réaction qui a eu le don d’agacer le très exigeant Thomas Tuchel, mais rien qui puisse entraver les projets du Bayern Munich.

A la réception d’une ouverture lumineuse de Leroy Sané, Kingsley Coman a agrémenté sa partition en tout point remarquable d’un joli but, éteignant par la même occasion toute velléité en début de seconde période. Loin d’être rassasié, le Bayern a continué de faire le spectacle, chaque offensive débouchant quasiment sur une occasion de but à l’orée des vingt derniers mètres adverses (deux buts refusés pour hors-jeu). Il aura fallu attendre un penalty bêtement concédé par Serge Gnabry, tout juste entré en jeu, et transformé par Emre Can (72e), pour retrouver des Borussen beaucoup plus incisifs.

Le Bayern aurait pu inscrire deux autres buts ensuite, mais c'est le Borussia qui a fini par réduire l'écart à deux réalisations, en vain. Le réveil fut trop tardif. Nommé entraîneur en pleine trêve internationale, Thomas Tuchel commence son mandat par une victoire spectaculaire à un moment clé de la saison. Difficile de rêver mieux.

Article original publié sur RMC Sport