Belgique : roi cherche gouvernement désespérément

Il a répété inlassablement, à l'occasion de son discours de Noël puis lors de la fête nationale, le 21 juillet, combien il existe "des moments où l'Histoire n'attend pas". En vain. Depuis le 26 mai 2019, date des dernières élections fédérales, la Belgique aurait dû se doter d'un gouvernement majoritaire pour diriger le pays. Mais la politique belge, morcelée entre sensibilités francophone et flamande, a ses raisons que la raison ignore… Pour remédier à ce vide, le roi Philippe a de nouveau désigné à la mi-août deux "préformateurs" chargés de réunir sept partis libéraux, écologistes, socialistes et démocrates-chrétiens pour trouver un accord. Soit la dixième tentative en seize mois.

Quatre potentiels Premiers ministres cités

Au menu des discussions - et des blocages -, sécurité sociale, politique climatique, fiscalité, régionalisation plus poussée des compétences… Le roi des Belges, 60 ans et sur le trône depuis juillet 2013, sait que le temps presse. Selon un sondage publié il y a dix jours par le journal Le Soir, un quart des Belges sont favorables au séparatisme régional. Selon le quotidien, le roi aurait le choix entre quatre potentiels Premiers ministres : Alexander De Croo (libéral flamand), Koen Geens (chrétien-­démocrate flamand), Paul Magnette (socialiste franco­phone) et Sophie Wilmès (libérale francophone), qui gère les affaires courantes de l'actuel gouvernement.


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