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Biélorussie : adieu palets, crosses et patins !

“C’est officiel : la Biélorussie s’est vu retirer le droit d’organiser le championnat du monde”, annonce le site lituanien 15min.lt. La décision a été prise par la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF). “Des raisons de sécurité que la fédération ne peut contrôler” ont été invoquées pour justifier cette décision.

Depuis plusieurs jours, la tension montait entre les autorités sportives et les opposants au régime d’Alexandre Loukachenko. L’accolade filmée début janvier entre Alexandre Loukachenko et le président de l’IIHF, le Suisse René Fasel, a mis le feu aux poudres parmi les opposants au régime. Citée par lrt.lt, le média public lituanien, l’assertion de la fédération voyant le championnat “comme un instrument de pacification”, n’a convaincu personne et a acculé les organisateurs du tournoi.

Préoccupés par la situation des droits de l’homme dans le pays, plusieurs partenaires financiers de la compétition se sont retirés en l’espace de quelques heures. “Des grands sponsors comme Nivea, Skoda ou Liqui Moly, les hommes politiques lettons et d’autres pays ont menacé de ne pas soutenir le championnat s’il était organisé à Minsk”, relève lrt.lt.

Sport national en Biélorussie, le hockey est une vitrine pour le pays. La tenue du championnat du monde en 2014 avait signé une certaine ouverture du pays à l’international. Pour l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie, cette décision est “une victoire”. “Nous ne serons pas témoins d’une nouvelle vague de répression pour nettoyer la ville avant le championnat”, a-t-elle indiqué sur les réseaux sociaux.

Depuis l’élection présidentielle controversée du mois d’août, les sportifs biélorusses sont à la pointe de la contestation contre le régime Loukachenko. Ils ont, avec la diaspora biélorusse, réussi à faire pression. “Dans différents pays, des Biélorusses ont manifesté devant les locaux de la IIHF et les sièges de certains sponsors”, raconte aussi l’opposante.

Minsk a dit mardi “regretter” cette décision “infondée”. Le comité d’organisation biélorusse a également dénoncé une transformation des compétitions sportives en un “instrument de discorde et de pressions pour faire plaisir à des politiciens”.

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