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Bordeaux-Rodez : le supporter « pousseur » s’exprime pour la première fois pour expliquer son geste

Ce supporter bordelais avait par son geste entraîné l’arrêt définitif de la rencontre de Ligue 2 le 2 juin. Depuis, le flou persiste.

FOOTBALL - C’est la première fois qu’il prend la parole après son acte qui a bouleversé la fin de saison de Ligue 2. Le supporter bordelais, qui a entraîné par son geste l’arrêt définitif du match Bordeaux-Rodez le 2 juin, a été interviewé par So Foot.

Ce soir-là, après l’ouverture du score de Rodez au Matmut Atlantique, Marc, 45 ans, avait jailli du virage des ultras locaux pour venir pousser aux abords du terrain le buteur Lucas Buades.

Ce match était déterminant à la fois pour Bordeaux, engagé dans un sprint à distance avec Metz pour l’accession à la Ligue 1, et pour Rodez, à la lutte avec Annecy pour éviter la relégation. À 1-0 en faveur des visiteurs, Bordeaux manquait l’accession dans l’élite tandis que Rodez échappait à la descente.

Quand « la colère monte » en lui

« Après le but, je me dis que la montée est fichue car nous devons l’emporter au minimum 6-1 pour dépasser Metz à la différence de buts. C’est la détresse absolue. Puis, je vois le buteur se diriger vers le poteau de corner en longeant la ligne de but et ensuite il revient en notre direction ! Je me demande ce qu’il fait. Je le vois avancer vers la tribune avec ses coéquipiers qui le rejoignent. Et là, la colère monte en moi », raconte ce samedi 10 juin dans So Foot ce supporter qui fait partie du directoire des Ultramarines, le principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux.

« Pourquoi ces joueurs qui sortent de nulle part, pour qui nous n’avons aucune animosité particulière, viennent vers nous ? Je le prends comme une provocation », poursuit-il. « Avec du recul, je peux dire que j’ai réagi instinctivement pour deux raisons : la première, c’est la colère. La deuxième, c’est que j’estime qu’ils représentent un danger pour eux et pour nous car la tribune est électrique. »

Malgré tout, Marc, père de deux enfants, « réfute totalement le terme d’agression ». « Je n’ai frappé personne, je suis catégorique », se défend-il dans So Foot. « Et je suis quasiment certain de ne pas avoir touché Lucas Buades. Je pousse le numéro 25 (Clément Depres, remplaçant ce soir-là, NDLR). Quand je lis des termes comme “agression” ou “violence”, je m’inscris en faux et les images parlent d’elles-mêmes. »

« Ce n’est pas simple car cette histoire a pris des proportions énormes, regrette-t-il désormais. Mes proches sont choqués par le traitement médiatique. »

Bordeaux veut rejouer contre Rodez sans sanction

Les Girondins de Bordeaux ont indiqué ce samedi vouloir rejouer sans recevoir de sanction le match contre Rodez et avoir déposé une réclamation contre le club ruthénois, pour « violation des règles relatives à l’éthique sportive et au fair-play ».

« À ce titre, le club a demandé à la Commission de discipline de rejouer le match sans que ne lui soit appliquée une sanction disciplinaire et de ne pas porter atteinte à l’équité du championnat de Ligue 2 », indique le communiqué des Girondins. Bordeaux justifie cette clémence potentielle par le fait ne pas avoir « connu de faits de violence ces dernières années, notamment du fait du travail constant mené et qui continuera d’être mené en lien avec les associations de supporters ».

Par ailleurs, les Girondins soutiennent que Lucas Buades n’a souffert « d’aucune lésion » et que le club aveyronnais n’a pas « coopéré spontanément avec les enquêteurs dans les heures et les jours ayant suivi l’événement », ce qui motive leur réclamation. Selon eux, la seule agression du supporter ne peut avoir provoqué « la commotion invoquée par le joueur », qui résulterait plutôt d’un choc avec ses coéquipiers, venus l’entourer pour fêter son but.

Suite à la réunion en urgence de la Commission de discipline qui avait annoncé que le sort du match serait fixé le 12 juin, les Girondins avaient regretté que la commission ne fasse pas « rejouer rapidement le match », une solution qui « aurait permis de répondre aux contraintes sportives de calendrier ».

Plusieurs options sont possibles : un match à rejouer et/ou une pénalité de points pour Bordeaux, par exemple.

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