Boris Johnson, ancien Premier ministre britannique, démissionne de son mandat de député

Boris Johnson, ici à Austin au Texas, le 23 mai 2023.
Boris Johnson, ici à Austin au Texas, le 23 mai 2023.

Sa décision, liée à l’enquête parlementaire sur le « partygate », va déclencher une élection partielle.

ROYAUME-UNI - Boris Johnson a annoncé ce vendredi 9 juin démissionner de son mandat de député. Pour justifier cette décision, l’ancien Premier ministre britannique invoque l’enquête parlementaire sur le « partygate ».

Boris Johnson, 58 ans, a indiqué que cette démission était effective immédiatement, déclenchant une élection partielle qui va ajouter encore un peu de pression politique sur son successeur Rishi Sunak.

« C’est très triste de devoir quitter le Parlement, au moins pour le moment », a déclaré Boris Johnson dans un communiqué.

« Je suis expulsé par une petite poignée de personnes, qui ne disposent d’aucune preuve à l’appui de leurs affirmations, et sans même la validation des adhérents du Parti conservateur sans même parler des électeurs au sens large », a-t-il ajouté.

Boris Johnson a quitté le gouvernement en septembre poussé à la démission après une série de scandales, dont celui du « partygate » , les fêtes qui se sont tenues à Downing Street en violation des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.

De récents nouveaux éléments dans le « partygate »

Ce scandale avait connu un nouveau rebondissement le 24 mai lorsque le Times a révélé que le Cabinet Office, grand ministère en charge de dossiers transversaux, avait signalé à la police de nouveaux éléments.

La police de Londres avait indiqué être en train d’« évaluer » ces éléments portant sur de « potentielles » violations des règles anti-Covid à Downing Street entre juin 2020 et mai 2021. La police avait également reçu un signalement concernant des faits survenus à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres britanniques.

« Aucun contact n’a été établi avec M. Johnson avant que ces affirmations incorrectes ne soient faites », avaient dénoncé les services de Boris Johnson, expliquant que son avocat avait contacté les forces de l’ordre pour s’expliquer. « C’est à la fois bizarre et inacceptable ».

« Quel que soit l’objectif politique poursuivi, il est clair qu’il s’agit d’une tentative de la dernière chance pour prolonger l’enquête (parlementaire) alors qu’elle touchait à sa fin et pour affaiblir M. Johnson », était-il écrit dans ce communiqué.

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