Borne perd son principal conseiller, Aurélien Rousseau, avant un éventuel remaniement

Borne perd son principal conseiller, Aurélien Rousseau, avant un éventuel remaniement  (Photo d’Elisabeth Borne et d’Auréline Rousseau à Matignon en mars 2023)
Borne perd son principal conseiller, Aurélien Rousseau, avant un éventuel remaniement (Photo d’Elisabeth Borne et d’Auréline Rousseau à Matignon en mars 2023)

POLITIQUE - Le directeur de cabinet d’Élisabeth Borne, Aurélien Rousseau, songe à quitter Matignon alors que des dissonances à la tête de l’exécutif ont relancé les spéculations sur un remaniement prochain.

« Ce n’est pas anormal que la question (du départ d’Aurélien Rousseau, ndlr) puisse se poser après une année très intense à Matignon durant laquelle de nombreux textes ont été votés au Parlement — dans un contexte de majorité relative — et la réforme des retraites menée », a déclaré mardi soir à l’AFP l’entourage de la Première ministre.

Pour autant, « il n’y a pas de calendrier précis ni de date fixée » pour ce départ, a-t-on ajouté. Mais selon Le Parisien, qui cite un poids lourd de la majorité, « C’est acté, probablement pour cet été ». D’après Le Monde, Aurélien Rousseau devrait quitter Matignon le 1er juillet. Il est pressenti à la Caisse des dépôts, au poste de directeur général adjoint. Contacté par le média, l’intéressé n’a pas confirmé sa future affectation.

Le 17 mars, il avait réfuté vouloir quitter son poste comme l’affirmait déjà l’hebdomadaire Le Point. « C’est absolument faux », avait-il répondu à l’AFP. Ce haut fonctionnaire, âgé de 46 ans, a été nommé le 17 mai 2022, sur proposition d’Emmanuel Macron.

Auteur de plusieurs livres

Historien de formation et énarque rattaché au Conseil d’État, Aurélien Rousseau avait précédemment dirigé, y compris pendant la crise sanitaire, l’Agence régionale de santé (ARS) de la région Île-de-France.

De cette expérience, il en avait tiré un essai, publié en septembre, (« La blessure et le rebond, dans la boîte noire de l’État face à la crise », éditions Odile Jacob) pour raconter « comment les choses de l’État se jouent, les décisions se prennent ».

Issu de la gauche, iI a travaillé auparavant au cabinet de l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, puis auprès des Premiers ministres socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.

« Un rouleau compresseur permanent »

Aurélien Rousseau, « c’est l’homologue d’Alexis Kohler », le puissant secrétaire général de l’Élysée, a relevé mardi une députée de la majorité. Il occupe « un poste décisif sur la manière dont vous organisez les débats et les arbitrages » mais ce poste est « épuisant, c’est un rouleau compresseur permanent ». « Et avec ce climat de tension » à l’Assemblée, « ça joue sur la capacité des gens à tenir sur la durée », a-t-elle ajouté.

D’après Le Parisien, deux personnalités ont déjà refusé le poste. Il s’agit de Bertrand Gaume, l’actuel préfet de l’Essonne, et ancien directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem et Jack Azoulay, inspecteur général des finances, ancien directeur de cabinet des anciennes ministres Emmanuelle Wargon et Barbara Pompili.

Aurélien Rousseau est marié à Marguerite Cazeneuve, spécialiste des retraites et ancienne conseillère à l’Élysée. Son beau-père est le député Jean-René Cazeneuve, rapporteur du budget.

Tout en réaffirmant sa « confiance » à sa Première ministre, Emmanuel Macron a récemment exprimé sa différence avec Élisabeth Borne sur la manière de contrer l’extrême droite, ce qui a relancé les spéculations sur un remaniement.

À voir également sur Le HuffPost :

Transports régionaux : l’État veut injecter 8,6 milliards d’ici 2027, annonce Beaune

France Travail, RSA, handicap, petite enfance… Qui le PJL Plein-emploi va-t-il concerner ?