Brav-M : qu’est-il reproché aux trois policiers renvoyés en conseil de discipline ?

Dans la nuit du 20 au 21 mars, des membres de la Brigade de répression des actions violentes motorisée (Brav-M) ont interpellé sept jeunes manifestants, soupçonnés d’avoir pris part à des dégradations dans un cortège sauvage dans le centre de Paris. L’un des interpellés avait alors discrètement enregistré les échanges avec les policiers.

« La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital », menace notamment un policier envers un étudiant tchadien, Souleyman Adoum Souleyman, particulièrement visé par les fonctionnaires dans l’enregistrement.

Menaces et humiliation

Dans les conclusions de son enquête administrative rendue début mai, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, avait reproché aux fonctionnaires un ou plusieurs manquements, dont le devoir d’exemplarité, l’obligation de courtoisie à l’égard du public, l’atteinte au crédit de la police nationale et le devoir de protection de la personne interpellée.

Dans des rapports à leur hiérarchie, les policiers ont plaidé « la fatigue physique et morale ».

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