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"Bravo pour le déni de démocratie" : Courson tance Braun-Pivet et l'accuse de "faute politique grave"

Le député Liot a fustigé la décision prise par Yaël Braun-Pivet qui a déclaré irrecevables ce mercredi les amendements visant à réintroduire l'abrogation de la retraite à 64 ans dans la proposition de loi Liot, examinée ce jeudi à l'Assemblée nationale.

"Bravo pour le déni de démocratie". Les débats sur la proposition de loi Liot à l'Assemblée nationale ont démarré sur les chapeaux de roues ce jeudi. Au menu: un texte visant au départ à abroger la retraite à 64 ans, mais vidé de sa substance en commission par la majorité et des députés Les Républicains (LR), avant que Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, ne déclare irrecevables les amendements déposés par les oppositions pour réintroduire la mesure en vue de cette séance publique.

Rapporteur du texte, le député Liot Charles de Courson - qui est devenu un symbole de l'opposition au gouvernement sur la réforme des retraites - a tenu un discours offensif depuis la tribune de l'hémicycle .

"Ce n'était jamais arrivé"

L'élu de la Marne a dénoncé une "faute politique grave" de Yaël Braun-Pivet, déclarant:

"C'est une nouvelle étape dans l’abaissement de l’Assemblée nationale qui sortira très abîmé de cette mandature. Bravo pour le déni de démocratie."

"Ce texte n'a jamais fait l’objet d’un vote, ce n’était jamais arrivé sur des réformes des retraites", a encore regretté Charles de Courson.

L'examen de la réforme des retraites en première lecture s'est arrêté le 18 février, soit deux semaines après l'ouverture des échanges dans l'hémicycle. Le gouvernement avait choisi de limiter les débats dans le temps à l'aide de l'article 47.1 de la Constitution. Après un feu vert du Sénat, la réforme a été adoptée en seconde lecture à l'Assemblée sans vote, du fait du recours à l'article 49.3 de la Constitution, le 16 mars.

En fin de discours, Charles de Courson a mis en garde l'exécutif: "De cet abaissement du Parlement ne peut ressortir que [du] désintérêt pour nos institutions et, dans le pire des cas, colère et violence".

Article original publié sur BFMTV.com

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