Bridgestone à Béthune : le gouvernement se donne trois semaines

Devant le site Bridgestone de Béthune, en septembre 2020.
Devant le site Bridgestone de Béthune, en septembre 2020.

Trois semaines pour changer le cours des choses et sauver le site industriel de Bridgestone à Béthune. « On se donne trois semaines », a déclaré la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, sur les ondes de BFM Business, « pour cranter, je dirais, les chiffres et la compréhension du scénario avec Bridgestone » et « pour discuter avec les organisations syndicales et Bridgestone si de part et d'autre de la table ils sont d'accord pour y aller ».

Le projet industriel proposé lundi et basé sur une expertise du cabinet Accenture prévoit la production sur place de 3 millions de pneus de qualité supérieure et éviterait plus de la moitié des 843 licenciements annoncés par le groupe japonais. Il suppose une restructuration, 100 millions d'euros d'investissement et 25 % à 40 % de gains de productivité.

« Des efforts pour les salariés »

« C'est des efforts pour les salariés, c'est un engagement d'investissement pour Bridgestone, donc ça n'a rien de gagné », a poursuivi la ministre mardi. Concernant le montant de 100 millions d'euros, il s'agit « du montant des investissements privés », a par ailleurs assuré la ministre. « À ce stade, nous n'avons pas fait des simulations sur les montants d'investissement que prendraient en charge [?] l'État et la région », a-t-elle précisé.

Mi-septembre, Bridgestone avait annoncé la « cessation définitive » à l'horizon 2021 de l'activité du site, qui emploie plus de 860 personnes, invoquant une surcapacité de prod [...] Lire la suite