Bridgestone à Béthune : le gouvernement se donne trois semaines
Trois semaines pour changer le cours des choses et sauver le site industriel de Bridgestone à Béthune. « On se donne trois semaines », a déclaré la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, sur les ondes de BFM Business, « pour cranter, je dirais, les chiffres et la compréhension du scénario avec Bridgestone » et « pour discuter avec les organisations syndicales et Bridgestone si de part et d'autre de la table ils sont d'accord pour y aller ».
Le projet industriel proposé lundi et basé sur une expertise du cabinet Accenture prévoit la production sur place de 3 millions de pneus de qualité supérieure et éviterait plus de la moitié des 843 licenciements annoncés par le groupe japonais. Il suppose une restructuration, 100 millions d'euros d'investissement et 25 % à 40 % de gains de productivité.
« Des efforts pour les salariés »
« C'est des efforts pour les salariés, c'est un engagement d'investissement pour Bridgestone, donc ça n'a rien de gagné », a poursuivi la ministre mardi. Concernant le montant de 100 millions d'euros, il s'agit « du montant des investissements privés », a par ailleurs assuré la ministre. « À ce stade, nous n'avons pas fait des simulations sur les montants d'investissement que prendraient en charge [?] l'État et la région », a-t-elle précisé.
Mi-septembre, Bridgestone avait annoncé la « cessation définitive » à l'horizon 2021 de l'activité du site, qui emploie plus de 860 personnes, invoquant une surcapacité de prod [...] Lire la suite