Brillante sur le 100m dos du Giant Open, Emma Terebo vise maintenant le record de Laure Manaudou

Emma Terebo à l'arrivée de son 100 m dos victorieux, samedi à Saint-Germain-en-Laye. (S. Boué/L'Equipe)

La nageuse néo-calédonienne a signé une jolie performance samedi en descendant sous la minute sur 100 m dos.

La Néo-Calédonienne Emma Terebo a réussi l'une des jolies performances de la finale du Giant Open, samedi à Saint-Germain-en-Laye. Pour la première fois depuis sa cinquième place aux Mondiaux de Budapest, au printemps dernier, elle est passée sous la minute sur 100 m dos (59''92). De quoi lui (re) donner le sourire. « J'avoue que le faire alors qu'on n'est pas affûtée, qu'on est en période de travail, c'est pas mal, réagit la protégée de Michel Chrétien à l'Insep. Je l'avais dit à mon coach avant la course, j'en avais envie, je sentais que je l'avais dans les jambes. Et de savoir que je peux faire confiance à mes sensations et mon état de forme, ça fait plaisir. »

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Dans ce circuit inédit qui a débuté il y a une semaine par deux étapes à Marseille puis à Nice, la difficulté est bien d'enchaîner les courses, d'apprendre à récupérer. Mais, pour Emma Terebo (24 ans), l'enjeu était aussi de se rassurer, de retrouver des sensations. L'été dernier, elle avait ainsi eu du mal à replonger après sa belle révélation mondiale. Une expérience grandiose et d'une folle intensité émotionnelle. Lors des Championnats d'Europe à Rome, elle n'avait pu trouver les ressources nécessaires, se contentant de la sixième place sur sa course de prédilection. « Ça n'a pas été facile, admet la jeune femme. Tout ne s'est pas déroulé comme je l'aurais voulu. En même temps, je suis un peu contente que ça se soit passé comme ça. J'ai pu apprendre beaucoup de choses en une saison. »

Le record de France de Laure Manaudou dans le viseurAvec son parcours atypique, ces années où elle a délaissé la natation de très haut niveau pour privilégier ses études dans une université américaine, Emma Terebo reste en phase de progression, voire d'apprentissage. « Dès que j'ai repris l'entraînement en septembre, je savais quoi faire, et j'ai réussi à me remobiliser », dit-elle. Et ces 59''92 pourraient la rendre gourmande. « Réaliser ce temps à cette période de l'année, ça m'inspire les 58'' », lâche-t-elle en riant, consciente qu'au passage, elle pourrait effacer le record de France que Laure Manaudou détient depuis 2008 en 59''50. « Ça m'encourage et me montre que je suis sur la bonne voie », ajoute-t-elle.

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Mais elle sait qu'elle n'est pas seule à en rêver. Samedi, elle a devancé Pauline Mahieu (1'0''18), Mary-Ambre Moluh (1'0''63) et la championne d'Europe du 50 m dos Analia Pigrée (5e en 1'1''05). « En plus d'être des concurrentes, ce sont des amies. Entre nous, c'est un plaisir, un jeu. On se retrouve sur les courses, et c'est à celle qui sera la meilleure. On sait que demain n'est pas promis, ça nous pousse à bosser tous les jours. Quelle chance d'avoir cette densité-là en France ».