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Trop caloriques, trop gras... Faut-il arrêter de manger des tacos?

Trop caloriques, trop gras... Faut-il arrêter de manger des tacos?

Est-ce la fin des tacos? L'association Consommation logement cadre de vie (CLCV) alerte sur le mauvais bilan nutritionnel des "french tacos" qui se sont imposés en France ces dernières années, dans une étude publiée ce jeudi. Après avoir analysé différents tacos de cinq enseignes, CLCV en déduit que leur apport calorique est "excessif".

"Ils apportent en moyenne 1600 calories, soit 60% des apports énergétiques recommandés pour une journée pour un adolescent de 14 ans", affirme l'association dans un communiqué.

Les tacos taille XL représentent quant à eux 2300 calories en moyenne, selon la CLCV. À titre de comparaison, un Big Mac de chez McDonald représente 504 calories et une moyenne frite 328 calories, selon la chaîne. L'association de défense des consommateurs pointe aussi la trop forte présence de matières grasses et de sel dans les tacos et demande aux professionnels d'"améliorer la qualité nutritionnelle de leurs menus".

"Pas grave" d'en manger de temps en temps

Cela signifie-t-il qu'il ne faut plus manger de tacos? Laura Le Meur, diététicienne-nutritionniste à Saint-Jean-de-Védas, dans l'Hérault, déconseille une telle restriction: "plus vous allez vous frustrer, plus vous risquez de craquer. Il ne faut pas culpabiliser parce que vous avez mangé un tacos, ce n'est pas grave", juge-t-elle auprès de BFMTV.

Elle invite simplement à "faire attention à la fréquence et bien sûr à la quantité pour que tout cela reste raisonnable".

"Rien d'occasionnel n'est grave", abonde la diététicienne Ariane Grumbach auprès de BFMTV.com.

Le médecin nutritionniste Arnaud Cocaul est plus tranché: il affirme qu'il faut "éviter absolument ce genre de nourriture", qui est de "la malbouffe ultra transformée". "Une fois par mois, pour un étudiant, ce n'est pas un danger, mais je lui conseillerais plutôt un jambon-beurre", dit-il à BFMTV.com.

Le médecin nutritionniste praticien attaché à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris note aussi que c'est un plat qui "ne tient pas au corps, ce qui entraîne des risques de grignotage", car "les protéines sont de mauvaise qualité et donc pas rassasiantes".

Éviter de "cumuler" les matières grasses

Ariane Grumbach estime que "les jeunes cherchent du plaisir et des prix bas" dans ce tacos qui n'a rien de mexicain. La clé pour en réduire la consommation serait l'"éducation à l'alimentation" qui développerait notamment une "envie de manger des choses saines".

En attendant, elle recommande de manger une à deux fois par semaine maximum des produits de type "junk food" comme des tacos, des pizzas ou des hamburgers, mais elle souligne que "cela dépend de ce qu'on mange à côté". L'idée est de ne pas "cumuler": rien ne sert de se restreindre sur les tacos si on pense que cela permet de manger des pizzas tous les jours.

"On sait que les tacos sont gras, mais on peut choisir son gras et ne pas le multiplier avec des frites, deux sauces et de la viande frite ou panée", proposée sous la forme de cordon-bleu par exemple, ajoute Ariane Grumbach.

Dans un communiqué, la CLCV encourage aussi "les consommateurs à manger des tacos de façon occasionnelle, à privilégier les tailles M ou L, à choisir une seule sauce et à éviter les suppléments proposés (frites, sauces, fromage, …)". Elle demande aussi aux enseignes qui les commercialisent de "supprimer les tacos trop riches en calories (tailles XL)" de "ne proposer qu’un seul choix de sauce, ce qui paraît largement suffisant".

Le docteur Cocaul voudrait quant à lui que les enseignes qui vendent des tacos en affichent le nutriscore, car il pense que les gens n'ont "pas conscience" de la "bombe calorique" qu'ils représentent.

Article original publié sur BFMTV.com